Des lots de porcs mâles non castrés Duroc x Large White ont été comparés à des lots de Piétrain croisés Large White en élevage biologique. Les animaux étaient élevés dans des bâtiments avec litière paillée et courettes extérieures. Ils ont consommé des aliments croissance, finition et du foin. « Dans l’ensemble, les indicateurs de santé et de bien-être indiquent peu de problèmes, toutefois la proportion de porcs présentant des griffures est inférieure chez les Duroc », indique Bénédicte Lebret, de l’Inrae de Saint-Gilles (35), intervenante aux JRP. « Les observations montrent une moindre fréquence de comportements agressifs et de chevauchement chez les Duroc ». De même, les lésions de la queue sont moins nombreuses dans ce lot. Abattre avant 125 kg vif, en bio La vitesse de croissance et le poids final ne diffèrent pas entre les deux génotypes. Les porcs Duroc présentent une moindre teneur en muscle des carcasses, 58,9 vs 60,8. Leur longe est plus rouge, plus riche en lipides et moins dure (force de cisaillement) que les croisés Piétrain. Aucune différence n’a été mesurée sur le pH ultime. « Les croisés Duroc ont une viande de meilleure qualité technologique et sensorielle ». Les analyses de composés odorants révèlent des différences entre les deux génotypes. « La teneur en androsténone est plus élevée chez les Duroc, suggérant un risque accru de viandes rejetées par les consommateurs car odorantes ». Le poids à l’abattage a son importance : « jusqu’à 125 kg de poids vif, le risque, lié à l’androsténone, est quasi nul en Piétrain. Il augmente avec le poids en Duroc. Le risque lié à la présence de scatol, autre hormone responsable des odeurs, est indépendant du poids vif, mais plutôt des conditions d’hygiène et d’alimentation ». Quoi qu’il en soit, il est essentiel d’abattre les animaux de tous types génétiques, avant 125 kg, en élevage biologique, pour éviter les odeurs indésirables….

---