Jeudi 14 mars, la Confédération paysanne des Côtes-d’Armor et Agriculture paysanne 22 ont tenu leurs assemblées générales à Plérin. Les échanges ont tourné autour de la question « Comment faire gagner l’Agriculture paysanne ? ». Une question renvoyant vers l’accompagnement à « l’indispensable transition du modèle agricole » face aux défis environnemental et climatique et de renouvellement des générations. Une question tout autant « politique » alors que les syndicats ont en ligne de mire les prochaines élections aux Chambres d’agriculture. « L’agriculture paysanne n’est pas un modèle clé-en-main. Mais elle s’appuie sur du concret – un travail d’expérimentation permanent, des pratiques, une adaptabilité, une connaissance à partager, l’envie de faire bouger les choses – capable de répondre aux enjeux de demain », assurent Isabelle Allain et Thomas Madec, membres du bureau de la Conf’ 22. « Cette agriculture que nous défendons est aussi un projet politique et de société important », insiste Dominique Madec, coporte-parole du syndicat. Des prix planchers Les responsables regrettent notamment que « des gens continuent de s’approprier la valeur du travail des paysans ». Et réclament encore, pour offrir un avenir à l’agriculture dans les territoires, une meilleure répartition de la valeur et l’encadrement des marges dans l’aval ainsi qu’une répartition juste des moyens de production, en particulier du foncier. « Plus largement, pour penser la souveraineté alimentaire, il faut une régulation des volumes et des prix planchers. Le prix plancher doit intégrer les coûts de production, le revenu de l’agriculteur et les cotisations inhérentes. Des indicateurs existent déjà dans les filières pour le définir, reste à les prendre en compte », rappelle Dominique Madec. Tout devrait commencer par le respect entier de la loi Égalim. Régulation du Comté Producteur en lait à Comté et Morbier dans le Jura, l’invité Nicolas Girod, ancien porte-parole de la Confédération paysanne nationale a pris en exemple le fonctionnement de l’AOC : il permet de…
«Que l’agriculture paysanne prospère»
Pour la Confédération paysanne, le modèle d’agriculture qu’elle défend est adapté à la nécessaire « transition de modèle » pour faire face aux enjeux climatiques, environnementaux, sociétaux et d’installation.