Dossier technique

Sous quels angles nos voisins font-ils évoluer leurs bâtiments d’élevage ?

Pression sociétale, contraintes environnementales ou de bien-être animal, organisation du travail… Chaque pays relève de nombreux défis, chacun à son rythme. Des experts témoignent(1).

19215.hr - Illustration Sous quels angles nos voisins font-ils évoluer leurs bâtiments d’élevage ?
© Mario - stock.adobe.com

Sortir les animaux fait partie de l’élevage standard en Suisse Fabienne Gresset et Claude Gallais, Agridea à Lausanne « La Suisse est reconnue pour ses exigences élevées en matière de bien-être animal, thématique très présente dans sa politique agricole. Les agriculteurs doivent répondre à des exigences de base pour accéder aux paiements directs (aides financières) et peuvent également souscrire à des programmes volontaires rémunérés qui renforcent le bien-être des animaux d’élevage. Ces contributions visent d’une part à favoriser les sorties régulières en plein air et d’autre part des systèmes de détention particulièrement respectueux des animaux. De nombreux labels exigent désormais que les exploitations répondent à ces contraintes supplémentaires pour satisfaire les attentes croissantes des consommateurs. Ce cadre réglementaire et ces différentes incitations ont des conséquences directes sur la construction des bâtiments agricoles. Chez les vaches laitières, l’adhésion est particulièrement élevée pour les sorties en plein air (87,3 % des vaches en 2021), dans des systèmes où 40 % des vaches sont encore tenues à l’attache : les portes doivent être ouvertes sur des courettes au moins 13 fois par mois pendant l’hiver, 26 fois durant l’été. Des courettes qui sont néanmoins décriées par les professionnels : sans parler du surcoût non compensé par les aides, les vaches y produisent moins de lait (baisse de l’ingestion). En contrepartie, les courettes induisent plus d’émissions d’ammoniac, qui augmentent depuis les années 1990. Les éleveurs s’adaptent via plus de pâturage, la fréquence de nettoyage, les séparations de phase… En porc, les courettes augmentent aussi le temps de travail si le sol est en dur. En volaille de chair, les perchoirs sont de rigueur ; en pondeuses, les tailles sont limitées à 2 000 poules/bâtiment et 18 000 pondeuses par ferme. » © Grangeneuve © Grangeneuve © Grangeneuve Aux Pays-Bas, réduire les émissions d’ammoniac Paul Galama, Wageningen Livestock Research, Wageningen « Dans le cadre…

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