Habituellement, la Cuma de Plurien (22) épand sans tonne 30 à 40 000 m3 de lisier en fin d’hiver. « Au 1er mars, à peine 5000 m3 ont été réalisés. Trois ou quatre fois moins que d’habitude à cette date. Sur février, nous n’avons pu intervenir qu’une dizaine de jours… », livrent Nicolas Besrest et Emmanuel Omnes, salariés en charge du planning et des chantiers. « Même si le sans tonne permet de rentrer plus tôt dans les parcelles, aujourd’hui, les terrains sont détrempés. Les sols ne sont pas prêts à recevoir du lisier. » Ces derniers temps, dans leur clientèle majoritairement d’éleveurs porcins au nord-ouest des Côtes d’Armor, des transferts d’une fosse à l’autre sont effectués si nécessaire en attendant d’épandre. « Mais cela représente des coûts supplémentaires pour les producteurs. » Quand les conditions seront plus clémentes, le planning s’annonce compliqué. « Nous avons trois semaines de retard… Il faudra passer partout rapidement. » La problématique est la même pour les désherbages non réalisés. « Avec ce temps doux, les adventices se développent et il sera de plus en plus compliqué de traiter efficacement. Il y a aura un impact sur les rendements. » Autre crainte : « Si, ici, les céréales ne jaunissent pas trop, un ressuyage trop rapide pourrait avoir des conséquences négatives. » Dans d’autres secteurs où les semis d’automne ont été compliqués, des surfaces risquent d’être retournées. « Il sera sans doute trop tard pour implanter des céréales de printemps. Il faudra se rabattre sur des maïs… »…
Trois semaines de retard à l’épandage