Un accompagnement est nécessaire

La transformation du métier d’agriculteur en faveur de l’environnement est en cours via les énergies renouvelables, le marché du carbone, les PSE...

19095.hr - Illustration Un accompagnement est nécessaire
La transformation du métier d’agriculteur en faveur de l’environnement est en cours.

Transformation du métier « Cela fait 15 ans que les agriculteurs français sont conscients que l’environnement est un capital à maintenir. Ils sont encouragés par la Pac à aller dans ce sens, au travers de la conditionnalité, des MAEC et des écorégimes désormais », a souligné Michel Stoumboff, directeur de la Draaf Bretagne lors d’une table ronde organisée par The Land à Rennes. « La recherche va se poursuivre dans ce sens. Il faut éviter que les agriculteurs français ne se trouvent dans des impasses sur certaines techniques encore utilisées dans d’autres pays européens. » « Aujourd’hui, les agriculteurs dégagent du revenu des énergies renouvelables, s’engagent sur le marché du carbone », ajoute Charlotte Quenard, de la Chambre d’agriculture. « Mais la transition ne pourra pas fonctionner avec eux seuls. » Elle dépend aussi des consommateurs et de leurs achats ainsi que des choix citoyens. « Les agriculteurs se font souvent juger mais ils ne sont pas sur une planète à part. Chacun de nous est responsable. Manger a un coût, la qualité a un coût », soutient Michel Stoumboff. Qui doit piloter, qui doit payer ? La question du pilotage des services environnementaux se pose aussi. Doit-il se faire par des normes, des contraintes publiques, par les agriculteurs ? Est-ce aux consommateurs de payer ou faut-il une prise en charge collective ? Des démarches de valorisation se mettent d’ores et déjà en place. « Depuis 2020, une expérimentation est menée avec les agences de l’eau sur des PSE (Paiements pour services environnementaux) à des agriculteurs qui s’engagent sur des pratiques plus vertueuses adaptées aux enjeux liés à leur exploitation : réduction des phytosanitaires, couverture des sols, biodiversité… », détaille Lucile Roussel, travaillant au Commissariat général au développement durable. 120 projets collectifs sont en cours rassemblant 3 000 agriculteurs sur la France, engagés sur 5 ans. « La rémunération est de 75 à 120 €/ha/an selon les projets….

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