Sur une parcelle située à Pocé-les-Bois (35), une bande de méteil sépare une prairie de fauche et une dérobée. Pour la deuxième année consécutive, cette bande permet au Ceta 35 de tester un méteil précoce avant maïs afin de trouver des alternatives au RGI/trèfle. « L’objectif est d’essayer ce mélange dans plusieurs conditions et sur plusieurs années », explique Fanny Henriet, animatrice lait au Ceta 35. « Le méteil est le même mais l’itinéraire technique est propre à l’éleveur dans chaque ferme ». En effet, la même bande a été implantée cette année chez 15 agriculteurs adhérents, contre 10 en 2023. Le mélange est composé de seigle, de vesce velue, de trèfle incarnat et de trèfle squarossum. Après récolte, le fourrage est analysé en laboratoire. « L’année dernière, la teneur moyenne en MAT était de 16 », rappelle Fanny Henriet. Sur certaines bandes, les espèces sont même séparées pour en identifier leur valeur alimentaire respective. L’agriculteur ayant accueilli le groupe a semé la bande début octobre à 55 kg/ha. Un premier essai « Je n’ai pas l’habitude de faire du méteil mais cela me permet d’essayer », annonce-t-il. « Si les valeurs alimentaires sont bonnes et que cela laisse une bonne structure de sol, car je ne laboure pas avant maïs, je pourrai réitérer l’année prochaine ». Habituellement, l’éleveur aurait récolté le méteil autour de la mi-avril et semé son maïs une dizaine de jours plus tard. Mais les conditions pluvieuses de l’année vont sûrement le pousser à s’adapter. « Les sols manquent encore de portance. Dans le creux de la parcelle, l’eau qui stagne empêche encore le méteil de se développer correctement ». 16 % de MAT en moyenne L’année dernière…
Un méteil en test dans plusieurs fermes
Un groupe du Ceta 35 a visité un essai méteil précoce avant maïs. L’objectif est de trouver des alternatives au RGI/trèfle.