Dossier technique

Une forte augmentation du coût de la construction

Grâce à la collecte de nombreux devis auprès de professionnels de la filière, l’Ifip a étudié l’évolution des prix entre 2015 et 2023 : + 40 % en porcherie standard.

19308.hr - Illustration Une forte augmentation du coût de la construction
Le coût d’un engraissement a progressé de 18 % entre 2015 et 2021, puis de 23 % entre 2021 et 2023.

Économie Le coût de construction d’une porcherie peut fortement varier d’un projet à l’autre. Cela peut être lié aux choix techniques de l’éleveur, aux types de construction choisis, à la localisation géographique de l’élevage ou encore aux négociations entre l’éleveur et ses fournisseurs. Afin d’étudier le coût de construction, il est primordial de travailler sur des coûts standardisés. Ce travail a été réalisé par l’Ifip en 2015 et en 2021 et concerné respectivement 53 et 72 projets, situés à 50 % dans le Grand Ouest de la France. 60 % de ces projets concernaient des engraissements et 20 % des maternités. L’ensemble des coûts étaient pris en compte : terrassement, soubassement, charpente et couverture, élévation, ventilation et électricité, agencement intérieur. Des devis de construction ont été collectés sur trois modes de logements : caillebotis, paille et biologique. À leur réception, un travail de normalisation des coûts a été réalisé pour isoler les coûts annexes ou spécifiques à des équipements peu fréquents en élevage et les exprimer avec une unité commune (surface par animal réglementaire ou préconisée). Coolings, vestiaires… ont ainsi été écartés.  Ukraine et crise Covid Suite à la hausse importante du coût des matières premières de la construction en 2022, un travail d’actualisation des coûts de 2021 a été réalisé en 2023 à partir des index du bâtiment de l’Insee. En élevage caillebotis et biologique, les coûts de construction ont augmenté en moyenne de 40 % entre 2015 et 2023. Par exemple, le coût standard d’un engraissement sur caillebotis a progressé de 18 % entre 2015 et 2021, puis de 23 % entre 2021 et 2023. Ce bond dans les deux dernières années est lié à la reprise après la crise Covid puis aux difficultés d’approvisionnement en matériaux liées au conflit Russie-Ukraine. Cette augmentation semble uniquement liée à l’évolution du marché car la structure des bâtiments concernés a peu évolué sur la période….

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