Après 2 années plus fortes en sollicitations, le téléphone de Solidarité Paysans a sonné plus modérément l’an passé. « C’est un retour au niveau moyen, avec 345 appels », chiffre Élisabeth Chambry, directrice de l’association, qui tenait son assemblée générale à Carhaix (29). Les personnes faisant appel à la structure sont en majorité des gens seuls. « Plus de 50 % sont installés depuis moins de 10 ans, dont l’âge moyen est de 49 ans. Ce sont des agriculteurs en activité, 15 % sont des retraités ». Dans ce dernier cas, ce sont bien souvent des situations où la transmission de l’outil ne s’est pas réglée dans de bonnes conditions.
Moins de bovin lait, plus de maraîchage
Les producteurs de lait sont moins nombreux à demander de l’aide, les maraîchers sont plus demandeurs. « 40 % des producteurs sont en agriculture biologique, soit 138 exploitations ». Les causes des difficultés rencontrées par les appelants sont connues : ce peut être une conjoncture économique difficile, des problèmes de santé. Solidarité Paysans est contacté grâce « au bouche-à-oreille, ou grâce au partenariat que nous avons avec la MSA ». Le niveau de formation n’est pas une explication à la sollicitation : 120 appels concernaient des agriculteurs de formation minimale bac + 2.
Solidarité Paysans peut compter sur ses 140 bénévoles répartis sur toute la région. « Il existe des groupes de parole, comme c’est le cas dans le Morbihan. Nous aimerions reprendre cette idée dans les autres départements », conclut la directrice.
