La MAEC Herbivore souscrite par les associés du Gaec de Kernevez Boulogne à Plonévez-du-Faou (29) « nous demande une part d’au moins 75 % d’herbe dans l’alimentation des vaches, moins de 140 unités d’azote pour fertiliser les champs et moins de 800 kg d’aliment pour le troupeau », énumère Yves Coadou, un des associés. Une liste largement respectée par la ferme laitière qui élève 70 Jersiaises, avec une ration 100 % herbe, 0 kg d’aliment et seulement 100 à 110 unités d’azote/hectare. Au total avec cette MAEC, une aide de 18 000 € leur est ouverte, sauf que rien n’arrive : les paiements ne sont toujours pas versés. « Elle devait arriver fin mars, on annonce désormais fin juin », déplore le Finistérien, qui ajoute que son outil « coche toutes les cases, en préservant les haies, en stockant du carbone avec des pâtures de plus de 25 ans. Notre système de production est un service rendu à la société ». Pour Julien Le Tallec, co-porte-parole de la Confédération paysanne Bretagne, « l’État malmène ceux qui s’engagent. Au sujet des transitions, on est toujours les derniers de la file ». Le représentant garde en tête le fléchage de 90 millions d’euros sur les MAEC, alors que le besoin était de 150 millions d’euros. « Cela a pris plus de 6 mois pour abonder l’enveloppe de 60 millions d’euros… » Le syndicat envisage de « mettre l’État en demeure sur les aides qui ne sont pas versées au 31 mai. Il apparaît que l’engagement n’a pas été tenu et qu’un grand nombre d’agriculteurs et d’agricultrices n’ont pas encore perçu certaines aides Pac, notamment les aides à l’agriculture biologique (Cab/Mab), la dotation aux jeunes agriculteurs (DJA) et l’aide au maraîchage, qui leur sont dues au titre de la campagne 2023 ». L’engagement de l’État n’est pas tenu Un soutien à l’emploi Yves Coadou voit les aides qu’il doit percevoir comme « une aide de soutien à l’emploi. On…

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