Pour que le colza passe de fleurs à graines, plusieurs modes de transport du pollen vers les pistils sont de mise. Une partie se fait de façon passive, sans besoin d’un transporteur, une petite partie se fait par le vent, et une autre partie par les insectes. La part de la pollinisation du colza que l’on peut allouer aux insectes est variable selon les conditions, et peut atteindre 30 %.
Pollinisateurs et production
Certaines études avancent une augmentation du rendement jusque 30 % grâce aux pollinisateurs. Elle semble néanmoins dépendre de beaucoup de facteurs : météo, variétés, environnement, conduite de la culture, nombre d’espèces de pollinisateurs présentes…
Des pollinisateurs dans mon champ
Dans tous les cas, il convient de ménager nos amis butineurs en les protégeant un maximum des produits phytosanitaires. Pour ce faire, plusieurs bons réflexes : bien choisir les matières actives utilisées (cf. Toxibees), éviter les cocktails connus comme toxiques et traiter lorsqu’il ne semble plus y avoir de butineurs présents. Pour rappel, sur les cultures considérées comme attractives comme le colza, les traitements en période de floraison sont interdits de 3 heures après le lever du soleil jusque 2 heures avant le coucher (arrêté du 20 novembre 2021). En parallèle, un environnement favorable à l’hébergement des pollinisateurs sauvages aux abords du champ (haies, talus…) favorise les chances de pouvoir les voir d’activer en nombre dans la culture.
Maëlle Colin / Ada Bretagne