Décarboner et continuer à nourrir

À la session de Chambre régionale d’agriculture de Bretagne, le spécialiste Frédérik Jobert a expliqué la Planification écologique coordonnant la réduction des émissions de gaz à effet de serre en France.

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André Sergent, président de la Chambre d'agriculture de Région Bretagne, et Frédérik Jobert, directeur de programmes au Secrétariat général à la planification écologique.

 «La France s’est dotée d’objectifs ambitieux en matière de décarbonation et de préservation de la biodiversité », a démarré, lundi 18 mars à Plérin (22), Frédérik Jobert, directeur de programmes au Secrétariat général à la planification écologique (SGPE). Créé en juillet 2022, le SGPE, organisme interministériel placé sous l’autorité du Premier ministre, a entre autres pour mission de coordonner l’élaboration des stratégies nationales en matière de climat, d’énergie, de biodiversité et d’économie circulaire, en s’assurant du respect des engagements européens et internationaux de la France. L’invité de la session de la Chambre d’agriculture de région Bretagne rappelle que la Stratégie nationale bas carbone vise une réduction de 55 % d’émissions nettes de gaz à effet de serre (Ges) en 2030 par rapport à 1990. Avant de dimensionner l’enjeu : « Il est nécessaire d’accélérer significativement pour faire davantage en 7 ans que ce que nous avons fait en 33 ans. »  La chasse aux mégatonnes de Ges Le transport, le bâtiment, l’industrie, l’agriculture… En plus d’efforts de sobriété énergétique et du développement de puits de carbone, tous les secteurs doivent faire leur part pour passer des 544 Mt équivalent CO2 d’émissions annuelles domestiques de Ges en 1990 (encore 408 Mt en 2022) à 270 Mt en 2030 (source Citepa). L’agriculture qui pesait 92 Mt en 1990, représentait encore 81 Mt en 2022 alors que la valeur cible est de 68 Mt en 2030. Dans cette quête, le SPGE veut apporter « de la lisibilité, de la cohérence, du long terme » à travers son Plan, explique Frédérik Jobert. « Notre travail est de contribuer à la manifestation de la vérité en s’appuyant sur des faits, des données scientifiques, des datas… Nous sommes l’inverse de militants », promet-il.  La France exporte des céréales, des protéines végétales et animales mais est « très dépendante de l’azote qui les compose » puisqu’elle importe beaucoup de tourteaux…

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