« C’est un atelier qui s’inscrit dans la continuité de notre élevage laitier normand. Il nous permet une diversification à coût maîtrisé. Pour cette production de veau Bretanin, nous utilisons des bâtiments qui existaient déjà », a déclaré Chantal Bobon lors d’une porte ouverte organisée le 4 avril sur son exploitation. Elle est associée sur le Gaec Normalys avec Olivier Balard et ils emploient deux salariés. L’un de leurs objectifs est de « privilégier la valorisation des veaux label avant la production de l’intégralité de la référence laitière. » L’élevage compte 180 vaches laitières (100 % Normandes) et commercialise 1,5 million L à la laiterie. « Nous gardons 50 à 60 génisses pour le renouvellement, les mâles normands (environ 50 par an) sont vendus à un producteur de taurillons et les veaux croisés normands x charolais sont orientés vers la filière Bretanin. » Le cahier des charges impose que ces veaux soient élevés sur paille et nourris à 100 % au lait entier de l’exploitation. « Chacun d’entre eux consomme 1 500 L en moyenne. » D’un poids de maximum 180 kg, ils doivent être abattus avant 180 jours et afficher une conformation de R- au minimum pour entrer dans la filière label. Valorisation de 659 € pour 1 000 L l’an passé Globalement sur 2023, la valorisation du lait a représenté 659 €/1 000 L pour 67 veaux vendus par le Gaec. Côté temps de travail, en plus d’1 heure par jour pour l’alimentation et la surveillance, il faut ajouter le paillage une fois par semaine, le curage tous les 2 à 3 mois et la tonte des veaux (1 à 3 fois par animal). « Pour des raisons sanitaires, nous n’utilisons que nos propres veaux. » L’élevage affiche très peu de mortalité. Les mères sont vaccinées et les vêlages surveillés de près grâce à une caméra dotée d’un zoom précis. « Les veaux boivent le plus rapidement possible au moins…
Des veaux qui valorisent bien le lait de la ferme
Depuis 2010, sur le Gaec Normalys à Lieuron (35), sont élevés des veaux Bretanin. Leur nombre est passé d’une dizaine par an à 67 en 2023, essentiellement des croisés normand x charolais. L’objectif est de 80 en 2024.