Être accompagné pour rompre l’isolement

En faisant appel à la psychologue Béatrice Le Tennier, la MSA d’Armorique a donné des pistes de travail à ses délégués, qui peuvent aussi s’appuyer sur de nombreux outils pour venir en aide aux personnes isolées.

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Les responsables de la MSA d'Armorique ont développé le thème de la solitude en milieu rural lors de leur assemblée générale. | © 19756.hr

MSA d’Armorique

Les responsables de la MSA d’Armorique avaient demandé à leurs délégués de faire émerger des idées de travail en s’appuyant sur les demandes du terrain. Deux thématiques sont ainsi ressorties, à savoir la qualité de vie et l’isolement. Le 1er sujet a été abordé lors de différentes conférences menées par canton ; pour le second thème, l’organisme de protection sociale a fait appel à Béatrice Le Tennier, psychologue conférencière, afin « d’apporter de la matière à nos élus qui pourront ensuite décliner des actions sur le territoire », note Yohan Auffret, directeur adjoint de la MSA d’Armorique, en amont de l’assemblée générale qui se tenait mardi dernier à Landivisiau (29).

L’isolement n’est pas de la solitude

L’isolement se différencie de la solitude, car « si le second est choisi, le premier est subi et provoque un mal-être. L’isolement peut aussi être un manque d’accès aux soins à cause de la désertification médicale, ou une mobilité réduite avec des personnes qui ne peuvent plus sortir de chez eux. Enfin, l’isolement peut être ressenti par des personnes seules, mais aussi par des travailleurs dans leur environnement ou des agriculteurs dans leur quotidien ». Pour les agriculteurs qui sont en fin de carrière, « nous serons vigilants, des personnes peuvent ressentir un mal-être ou un sentiment d’abandon par manque de perspectives de reprise de leur exploitation, et qui ont pourtant la volonté de voir leur projet d’entreprise perdurer », fait observer Bernard Simon, président de la MSA d’Armorique. « À l’opposé, les jeunes en phase de reprise doivent être accompagnés et aidés à l’exercice de leur métier, en préservant leur santé et leur vie sociale ».

Une aide pour le répit

Marie-Christine Wattelet, première vice-présidente, rappelle que la MSA a mis en place « l’aide au répit, qui permet de prendre quelques jours pour souffler et pour mieux repartir, pour que l’entreprise continue son activité. Une difficulté passagère, si elle n’est pas traitée, deviendra forcément plus grande ». Karine Nouvel, directrice générale, estime que la source de l’isolement ou du mal-être provient probablement « de la crise Covid, c’est difficile de rétablir du lien social et de redynamiser les engagements », conclut-elle.

L’isolement peut prendre plusieurs formes

400 délégués au service du territoire

La MSA d’Armorique compte 220 000 bénéficiaires pour les sujets de santé, de famille, de retraite et d’accident de travail. 1 milliard d’euros de prestations ont été reversés l’année dernière. En mai 2025, 400 délégués seront à élire pour la prochaine mandature. Ces élus prendront place pour une durée de 5 ans.


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