Il a la fibre pour cette culture

Pour la 3e campagne consécutive, Valentin Quéguiner cultive du lin. Une plante qu’il apprécie. 18 ha seront semés cette année.

19821.hr - Illustration Il a la fibre pour cette culture
Valentin Quéguiner a fait semer son lin par la Cuma de Taulé, mardi dernier. | © 19821.hr

Valentin Quéguiner a su être patient avant d’implanter son lin qui fait partie de ses rotations depuis maintenant 2 ans. En année « normale », la culture conduite pour récolter sa fibre est semée « idéalement avant le 10 avril. Passé cette date, le potentiel diminue ». L’agriculteur installé à Taulé a préféré attendre un bon ressuyage de ses sols, les semis ont démarré mardi dernier.

Il y a des étapes-clés à ne pas rater

Pour une croissance régulière

Dans le choix des parcelles qui reçoivent du lin, le producteur explique sélectionner « celles qui ont un bon potentiel, qui sont profondes. Cependant, il ne faut pas un précédent riche : ce n’est pas l’azote qui fait la fibre. De plus, il ne faut faire trop de volume, sous peine d’avoir plus de retournements à faire en été ».

Un précédent ensilage de maïs est préféré ; un labour puis 2 passages de vibroculteur sont venus préparer le sol avant le semis au combiné. Les parcelles doivent être bien planes pour ne pas présenter de vagues, qui viendraient contrarier le rouissage. « Le lin est une plante fainéante. Si le sol est compacté, elle n’ira pas en profondeur. C’est une culture qui a de nombreuses étapes-clés qu’il ne faut pas rater. Le développement des plantes doit être régulier : s’il y a du stress, il n’y a pas de fibres ». Parmi les phases critiques : l’implantation, les apports de zinc ou de soufre en prévention contre l’oïdium, l’arrachage, le rouissage et l’enroulage. 

Un bon précédent

« J’ai commencé cette culture en 2022 avec 2 ha, par curiosité ». L’an dernier, 9 ha ont été semés. Pour ce printemps, le lin couvrira 18 ha sur les 118 ha que compte la ferme. Valentin Quéguiner apprécie cette plante, très bon précédent dans les rotations. « Elle n’exporte quasiment rien car l’azote, le phosphore et la potasse sont concentrés dans les feuilles, qui restent au champ quand on rouit. Aussi et comme la récolte se fait par arrachage, la structure du sol est très bonne, le rendement d’un blé qui suit est souvent très bon ». Conduits en agriculture biologique, les champs seront désherbés mécaniquement avec 1 ou 2 passages de herse étrille. « L’inter-rang est de 12 cm, j’augmente la densité de semis en prévision de ces passages mécaniques ». Cette densité est de 1 200 grains/m2, soit avec le PMG de cette année 125 kg de semence par ha. 

Bien s’équiper

Une des parcelles de lin de Valentin Quéguiner servira de témoin d’attaque d’altises, avec des piégeages et des comptages menés par la Chambre d’agriculture. Pour la récolte, l’arrachage sera réalisé par Guillame Letur de Commana, le retournement sera effectué par la Cuma de Taulé, qui a investi dans du matériel. Valentin Quéguiner se chargera de l’enroulage, avec une machine qu’il a achetée. « Il ne faut pas négliger la partie stockage. L’an passé, j’ai récolté 26 bottes par ha, ça prend de la place ». 


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