La France n’est plus autosuffisante en œufs

La France n’est autosuffisante en œufs qu’à hauteur de 98,4 % alors que la consommation augmente. La profession souhaite une facilitation pour la création d’outils de production afin de limiter les importations et répondre à la consommation grandissante.

19728.hr - Illustration La France n’est plus autosuffisante en œufs
De g. à dr. : David Cassin, groupe Avril ; Yves-Marie Beaudet, président du CNPO ; Arnaud Rousseau, président de la FNSEA ; Arnaud Lécuyer, vice-président de la Région ; Yves Bleunven, sénateur du Morbihan. | © 19728.hr

« L’appareil de production français a subi beaucoup de turbulences ces dernières décennies avec les différentes mises aux normes de nos cages en 1995, 2003 et 2012. Puis un engagement de la filière à sortir progressivement de la cage avec un objectif de 50 % de production alternative à horizon 2022. Objectif que nous avions atteint dès 2019 », fait remarquer Yves-Marie Beaudet, président du CNPO lors de l’assemblée générale du groupement Armor Œufs qui s’est déroulée le 5 avril à Pontivy (56). Il poursuit en indiquant que certaines entreprises ont pris la décision de sortir les œufs de poules élevées en cage de leurs rayons ou de leurs recettes dès 2025. « Il reste 23 % de la production française qui se fait en cage et aujourd’hui tout se vend. Dans 1 an, certaines entreprises vont priver le consommateur de l’œuf de code 3 qui est à un prix très compétitif à l’heure où le pouvoir d’achat des ménages est en baisse. » Créer de nouveaux outils de production « Sur le welfarisme on a plus subi que l’on a agi, on croyait qu’ils allaient vite s’essouffler. Mais aujourd’hui, on sait que l’on peut lutter contre eux avec l’argument de la souveraineté alimentaire », indique Yves Bleunven, sénateur du Morbihan. La France est récemment passée à 98,4 % de taux d’auto-approvisionnement en œufs alors que l’on dépassait les 100 % habituellement. Dans le même temps les Français mangent plus d’œufs : en 2023, on se situe à 224 œufs consommés/habitant/an. « La progression de la consommation sur 1 an correspond à la production de 1 million de pondeuses », chiffre Yves-Marie Beaudet. Et Arnaud Rousseau, président de la FNSEA d’ajouter : « On n’est plus autosuffisant en œufs donc tout ce que l’on ne produit pas, on l’importe. » Mais les professionnels se veulent positifs : « Si notre consommation d’œufs augmente, il faut que l’on puisse créer…

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