La main-d’œuvre reste le facteur clé

La campagne passée a produit des légumes frais de qualité, en quantité. Cependant, les surfaces s’érodent, les charges liées à la main-d’œuvre restent très élevées.

19643.hr - Illustration La main-d’œuvre reste le facteur clé
Hubert Jacob, président du syndicat de défense du Coco de Paimpol et Cécile Briand, responsable haricot au Cerafel, sont revenus sur l’année écoulée lors de l’assemblée générale.

La culture du Coco de Paimpol a connu des dates importantes dans son histoire, comme en 1998 avec l’obtention de l’AOP, ou 2017, « année charnière, avec la remise en cause du ramassage à la tâche », se souvient Hubert Jacob, président du syndicat de défense du Coco de Paimpol. Depuis, « le facteur main-d’œuvre est devenu le principal critère pour la réussite ; mais comme les règles sont très compliquées, nous assistons à une érosion du nombre de producteurs et des surfaces ». Ainsi, depuis 2017, 150 ha ont été perdus, 598 ha ont été semés en 2023. Le nombre de producteurs a été divisé par 2 en 10 ans, 108 agriculteurs ont déclaré des surfaces l’an passé. 4 nouvelles demandes ont toutefois été faites pour produire le légume en appellation en 2024. Sur la campagne écoulée, les livraisons ont démarré le 7 juillet pour s’achever au 9 novembre, les volumes s’établissent à 3 932 t. Contrairement à 2022 qui avait enregistré des conditions très sèches, 2023 a été propice à une saison correcte aussi bien en termes de qualité que de rendement, située autour des 6,5 t/ha. Le gros des apports s’est concentré en septembre. 600 ha de semés en 2023 Armor et Argoat Face à une demande qui s’est réduite à la mi-septembre, les responsables ont mis en place des quotas pour fluidifier l’écoulement de la production. « Très peu d’enseignes de la distribution ont lancé des opérations de mise en avant, ce qui a pénalisé la demande ». Le conditionnement en 8 kg reste de loin le plus plébiscité par les consommateurs (93 % des ventes). Les sacs sont vendus « autour de 20 €, c’est un prix psychologique qui stagne », explique Cécile Briand, présidente de la section haricot au Cerafel. « Nos marges diminuent car la plus grosse charge reste la main-d’œuvre, toute la récolte est manuelle avec l’AOP, et le Smic a augmenté ». Cependant,…

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