Dossier technique

Le palox, un produit technique

Les établissements Marcadé fabriquent des palox avec du bois local. Ces caisses, très techniques dans leur fabrication, doivent être résistantes tout en laissant parfaitement circuler l’air.

19673.hr - Illustration Le palox, un produit technique
La scierie familiale est spécialisée dans la fabrication de palettes et de paloxs. | © 19673.hr

Le nombre de références proposées par l’entreprise Marcadé est quasiment illimité. La scierie établie à Évriguet (56) fabrique des palettes et des palox destinés au stockage de divers produits (oignons, échalotes, endives, carottes, pommes…). Pour les pommes de terre, « nous proposons 3 grands modèles, de 1 t, de 1,5 t ou de
2 t de capacité »
, détaille BenoÎt Blin, responsable de production sur la scierie. La société s’adapte à la demande, les caisses peuvent être fabriquées sur-mesure suivant la taille du bâtiment de stockage ou la nature de la marchandise à conserver.

Canaliser le flux d’air

L’entreprise familiale, aussi membre de Produit en Bretagne, maîtrise la fabrication de ces caisses de stockage de A à Z. Le bois est acheté dans des forêts proches. « Nous n’utilisons que du pin maritime local, car cette essence a des cernes d’accroissement plus resserrées, c’est un bois qui résiste mieux aux chocs. Nous l’achetons à 100 km autour de la scierie, ces pins poussent dans des landes. Ils sont plus tordus que les pins du Sud-Ouest de la France, mais poussent plus lentement et sont donc plus durs », fait observer Cédric Marcadé, gérant. Dans le processus de fabrication, tout est pensé pour concevoir des contenants qui ne blessent pas les tubercules, qu’il s’agisse de plants ou de pomme de terre de consommation ; à chaque usage son palox précis. Pour exemple, une caisse en bois destinée à recueillir des plants aura un claire-voie spécifique pour une bonne circulation de l’air mais avec un espace assez fin pour qu’un tubercule ne se retrouve pas dans un autre palox et le pollue. Les pieux qui constituent chaque caisse sont soigneusement ajustés pour que le palox puisse être parfaitement gerbé : pendant les phases de ventilation dans un bâtiment de stockage, le flux d’air doit être canalisé et ne pas partir sur les côtés.

Raboter pour ne pas blesser

Pour préserver la qualité et ne pas blesser les récoltes, les palox sont systématiquement rabotés. 

Les établissements Marcadé ont investi 30 millions d’euros depuis 2 ans pour robotiser la fabrication des panneaux de caisse, ainsi que dans une raboteuse. Prochainement, une nouvelle ligne de sciage et de triage verra le jour. Le site sort environ 5 000 unités par an. Les 35 salariés « sont expérimentés, c’est un produit très technique à fabriquer ». 

Selon les conditions de stockage et le nombre de manipulations, un palox « peut durer le temps d’une carrière, si le cariste en prend soin et qu’il est stocké à l’abri. Le pire ennemi du produit reste la pluie, la lune et le soleil ». Si besoin, une équipe dédiée à la réparation peut intervenir.

Pour la prochaine campagne, la disponibilité en plants est en légère baisse, car certains producteurs se sont plutôt orientés vers de la pomme de terre de consommation. L’entreprise sent directement ces changements de marché dans les commandes de ses clients et devient alors un bon indicateur des tendances. 

Le pin maritime, un bois dur qui résiste aux chocs

Un arbre pour 2 palox

1 m3 de bois en entrée de la scierie produit « 70 % de connexes, qui sont valorisés en plaquette, en pâte à papier… » Un arbre de taille moyenne servira à fabriquer 2 palox. Le gros des ventes pour les producteurs de pomme de terre se situe sur des palox d’1,5 t de contenance. Ceux d’1 t obligent à plus de manipulations car ils sont plus petits, ceux de 2,5 t peuvent faire courir un risque si un tubercule pourrit durant le stockage. Avec un volume plus important, le risque de propagation de la maladie est encore plus important.


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