Les agriculteurs de Callac ne décolèrent pas

Le secteur de Callac compte encore de nombreux éleveurs. Sous l’étendard de la FDSEA 22, ils se sont à nouveau mobilisés, réclamant, entre autres, le paiement des MAEC pour l’année 2023. 

19666.hr - Illustration Les agriculteurs de Callac ne décolèrent pas

Mardi 2 avril, ce n’était pas une journée à mettre les vaches ou les machines dans les champs. À l’appel de la section cantonale de la FDSEA, les agriculteurs du secteur de Callac se sont mobilisés à nouveau. En plus de dossiers qui patinent ou crispent comme les prairies permanentes, les IED, le poulet ukrainien ou la crise du bio, le sujet du retard de paiement des MAEC notamment a remis le feu aux poudres. « Sur notre zone, il y a beaucoup de signataires de contrats. Malgré toutes les annonces politiques faites ces dernières semaines, nous ne voyons rien changer dans les cours de nos fermes. Ni simplification administrative, ni paiement pour l’année 2023 concernant nos engagements… », expliquait Mathieu Lozac’h, vice-président de la FDSEA. « Pire, on nous propose aujourd’hui de présenter une attestation de la DDTM à notre banque pour obtenir une avance en attendant le déblocage des fonds par l’Administration. » Des avances de trésorerie à plus de 6 % Mais les premiers retours des partenaires financiers ont un goût amer du côté des agriculteurs. Le responsable s’emportait : « On nous propose des courts termes entre 6 % et 8,5 % selon les boutiques. On nous doit des sous dans tous les sens alors les paysans n’ont pas à prendre en charge ces frais financiers. » Face à des indicateurs économiques plutôt positifs ces derniers mois, les organismes bancaires estiment qu’il n’y a actuellement pas de situation de crise de l’élevage, confiaient les responsables syndicaux. Mais sur le terrain, certains agriculteurs se sentent asphyxiés. Selon les exploitations, les MAEC représentent des enveloppes annuelles de 8 000 € à plus de 50 000 € parfois avec la transparence des Gaec. « Nous sommes dégoûtés, déçus… », lâchait Véronique Grot à la sortie d’un rendez-vous express obtenu à la sous-préfecture de Guingamp grâce à la mobilisation. « On nous promet une instruction prochaine des…

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