Les installations du lycée comprennent une exploitation agricole avec un atelier porcin naisseur-engraisseur, qui compte 175 truies. Cet atelier joue un rôle important dans le programme d’enseignement du lycée, offrant aux étudiants une formation pratique et approfondie. De plus, l’internat du lycée, qui accueille 450 pensionnaires, permet aux élèves de bénéficier d’un hébergement sur place et d’avoir un rayonnement géographique plus large.
« Travailler en élevage de porcs présente plusieurs atouts mais cela demande également certaines compétences », introduit Christophe Lebret, responsable de l’exploitation agricole. « Dans le secteur de la production porcine, l’environnement de travail est stimulant et attractif, caractérisé par une organisation du travail rigoureuse, un temps de travail maîtrisé et une culture du chiffre bien établie. La gestion efficace des tâches quotidiennes, combinée à une analyse précise des indicateurs de performance, est essentielle, le résultat des choix techniques est immédiat contrairement à d’autres productions ». « Je suis persuadé que c’est une production qui répond aux nouvelles attentes professionnelles des jeunes donc nous nous efforçons de faire découvrir le métier à un maximum d’élèves ».
Le programme éducatif professionnel au sein du lycée repose sur des travaux pratiques en groupe de 15 élèves, encadrés par un professeur. L’accent est mis principalement sur l’apprentissage des gestes techniques nécessaires dans le domaine de l’élevage porcin mais aussi l’analyse technico-économique et la démarche de diagnostic de l’élevage. Une composante du programme est le « passage à la ferme », où les élèves participent au travail du matin, encadrés par Éric Chapel, le responsable du pôle porc. « Cette expérience pratique offre aux élèves une opportunité d’apprendre et de développer leurs compétences », témoigne-t-il. « En dehors des enseignements, les élèves qui le souhaitent peuvent venir à la porcherie avec les salariés de l’élevage le mercredi après-midi. Cette initiative encourage l’autonomie et la responsabilité des élèves tout en leur offrant une expérience pratique supplémentaire. Les salariés de l’élevage sont associés à la pédagogie », argumente le responsable de l’exploitation agricole.
L’élevage est une station expérimentale sur la phase engraissement
Station expérimentale avec le service nutrition porc d’Eureden
L’atelier porc du Lycée La Touche travaille avec un réseau d’entreprises partenaires et notamment le service nutrition porc d’Eureden. L’élevage est une station expérimentale sur la phase engraissement. La collaboration étroite entre les responsables de l’établissement et Eureden permet la mise en œuvre d’essais alimentaires. La salle est équipée d’outils technologiques pour contrôler le GMQ et la consommation d’aliment quotidienne. Ce dispositif expérimental permet de tester en contemporain de nouveaux aliments, des stratégies nutritionnelles et des additifs. « Optimiser le coût de kilo de croît, la santé des porcs et la qualité de carcasse sont les thématiques récurrentes dans le cadre des essais au lycée », précise Bleuenn Lahuec, du service nutrition porc. Avant d’ajouter : « L’axe autonomie protéique et alternative aux tourteaux d’import a aussi été la thématique travaillée sur 2022 et 2023 ». Cela a conduit à une utilisation ciblée et optimisée des protéagineux collectés par Eureden dans les gammes d’aliment porc.
Les investissements guidés par les exigences économiques et pédagogiques
« L’élevage du lycée tourne en conditions réelles. Nous sommes une vraie exploitation avec une exigence de résultats. La dimension pédagogique vient en plus. C’est un défi du quotidien de maintenir un haut niveau de performances et un sanitaire maîtrisé avec la présence de près de 100 élèves par semaine dans les bâtiments. »
En 2020, la rénovation complète des engraissements a été entreprise, suivie en 2021 par la construction d’un bloc neuf maternités liberté bien-être. Ces investissements visent à maintenir le lycée moderne et attractif en étant cohérent avec les évolutions de la production porcine. « Nous réfléchissons actuellement à la construction de nouveaux post-sevrages ».
« Les investissements sont guidés par la nécessité de répondre à la fois aux exigences économiques et pédagogiques. Par exemple, une mesure spécifique a été prise dans les salles de maternité, consistant à réduire de 2 cases par salle pour permettre plus d’espace lors des cours pédagogiques », explique Christophe Lebret. « Cela nécessite une évaluation minutieuse de chaque projet d’investissement pour garantir qu’il contribue à la fois à l’efficacité économique et à l’amélioration de l’expérience éducative des élèves », conclut le responsable d’exploitation.
résultats techniques 1 an (29/02/2024)
GTTT
• Nés vivants / portée : 15,77 ;
• Sevrés / portée : 13,31 ;
• Poids de portée sevré : 105 kg ;
• Taux de fécondation : 96,2 %.
GTE
• IC Global : 2,55 ;
• GMQ 30-115 : 942 g ;
• TMP: 61,5 ;
• % gamme : 90,5 %.
Stéphane Hamonic / Production porcine – Eureden