Mobiliser des apporteurs de luzerne à la déshydratation

L'association Armor Déshy coordonne la poursuite du projet d’usine de déshydratation en Côtes d’Armor. Si la filière bois est au rendez-vous, de futurs producteurs de luzerne sont attendus.

19761.hr - Illustration Mobiliser des apporteurs de luzerne à la déshydratation
Pascal Prido et Jacque Éouzan entourés des membres de l’association Armor Déshy. | © 19761.hr

L’association Armor Déshy vient d’être créée. « Pour que le projet ne soit pas seulement porté par une collectivité mais plutôt désormais par un ensemble d’acteurs, cette structure associative est une étape pour aller vers la Société coopérative d’intérêt collectif qui gérera à terme l’usine de déshydratation », a précisé l’éleveur Pascal Prido, vice-président à l’agriculture de Saint-Brieuc Armor Agglomération et secrétaire de la nouvelle entité. Les agriculteurs à 40 km à la ronde Rappelons que le futur outil industriel, dont la chaleur sera tirée du bois énergie, aura pour mission de sécher des fourrages pour l’alimentation animale et du bois à destination du chauffage (granulés). Sur ce chemin, « le plan d’approvisionnement en bois est déjà conforté et validé par la Préfecture de Région », précise Martin Barrault, chargé de mission. Armor Déshy doit surtout « mobiliser davantage d’agriculteurs » – à la fois éleveurs de ruminants, utilisateurs finaux de luzerne déshydratée, qu’éleveurs en production hors-sol – pour fournir l’usine. Tous les producteurs dans un rayon de 40 km du site sont susceptibles d’être concernés : « Soit une zone allant jusqu’à Paimpol, Saint-Nicolas-du-Pélem, la limite du Morbihan et le Cap Fréhel qui représente un secteur de 3 000 exploitations. » Pour entrer, la part sociale est fixée à 400 € / ha de fourrage apporté. À ce jour, une soixantaine d’agriculteurs ont signé la Charte d’engagement. L’objectif est d’atteindre 100 apporteurs pour 1 500 ha au démarrage, près de 3 000 ha pour atteindre la pleine puissance de l’usine d’ici 2028-2029. « Sans l’adhésion des agriculteurs, le projet ne se fera pas ! Pour y arriver, nous avons besoin de communiquer. Il y a non seulement une méconnaissance de ce projet collectif, mais aussi des intérêts agronomique et zootechnique à avoir une part de luzerne dans l’assolement et dans le plan d’alimentation des vaches », insiste Jacques Éouzan, agriculteur à Pordic qui a pris la présidence d’Armor Déshy. Une…

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