Lundi 15 avril, FDSEA et Jeunes Agriculteurs des Côtes d’Armor se sont mobilisés au pied de la nouvelle plateforme logistique Lidl à Châtelaudren – Plouagat (22). « Notre action a une portée symbolique, le jour du démarrage officiel de l’activité de ce site situé en plein cœur d’un bassin de production. Une manière de montrer aux responsables que nous sommes en veille permanente sur la provenance des produits », ont expliqué les syndicalistes. Vendre et promouvoir l’origine France « Par le passé, Lidl avait subi beaucoup de pression et avait fait beaucoup de progrès sur l’origine. Mais aujourd’hui, il n’est plus si bon élève qu’il le pense. Cependant toutes les enseignes ont des efforts à faire », précisait Adrien Henry, secrétaire général de JA 22. « La situation demeure préoccupante notamment en volaille. » Le distributeur allemand a particulièrement crispé les éleveurs en signant, en mars, un contrat d’approvisionnement en œufs polonais. Un mauvais signal sur le marché qui pourrait avoir donné des idées aux autres commerçants : « Certains éleveurs locaux de poules pondeuses ont, ces dernières semaines, des difficultés à faire partir leur marchandise. » Dans la foulée, plusieurs relevés en magasins ont été menés. « Ce matin, au Lidl de Paimpol, les œufs étaient français. Mais une bonne partie de la viande de volaille ne l’est pas : si l’on excepte le bio et le label, à vue d’œil, autour d’un tiers du standard était d’origine étrangère », rapporte David Labbé, responsable de la section volaille de la FDSEA 22. L’aviculteur note que Lidl a au moins l’honnêteté de préciser l’origine sur ses communications. « Mais recevoir le samedi matin dans la boîte aux lettres une grosse facture d’un fournisseur accompagnée d’un catalogue publicitaire pour de la viande de poulet d’Allemagne, des Pays-Bas et du Danemark – dont peut-être une part de viande ukrainienne reconditionnée – qu’on sait produire ici est…

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