Actuellement, la majorité des blés ont atteint ou vont atteindre le stade 2 nœuds dans les prochains jours. Avec les conditions météorologiques humides et douces du mois de mars et de début avril, favorables au développement des maladies foliaires, c’est le moment de décider l’intervention ou non d’un premier fongicide.
Un inoculum septoriose moins important en 2024
L’enjeu de rentabilité du T1 sur blé tendre vis-à-vis de la septoriose est de 3 q par hectare. Pour la rouille jaune et la septoriose, il est indispensable de raisonner sa protection fongicide à la sensibilité variétale. L’impasse T1 reste la règle encore cette année pour les variétés tolérantes (note >=6,5), le premier traitement pour lutter contre la septoriose peut attendre le stade de dernière feuille étalée. Pour des variétés tolérantes à la septoriose (note>= à 6,5), la nuisibilité moyenne en année à forte pression septoriose est en moyenne de 10 q/ha. Pour les variétés sensibles à moyennement sensibles, un T1 sera nécessaire entre 2 nœuds et DFP.
Une rouille jaune discrète
La rouille jaune est discrète pour le moment, mais la surveillance est de mise. Pour rappel, en présence de rouille jaune à partir du stade 2 nœuds, réaliser une intervention à base de triazole ou strobilurine.
Conditions favorables à la rouille brune
Le risque rouille brune est potentiellement fort cette année, du fait des températures excédentaires depuis les semis. En présence de la maladie, à partir du stade 2 nœuds, une intervention à base de tébuconazole ou de prothioconazole + strobilurines aura les meilleures efficacités à ce stade. À partir du stade dernière feuille étalée : choisir une solution efficace sur septoriose et rouille brune base de SDHI complétées avec une triazole solo ou triazole + strobilurine, ou Qii (fenpicoxamide).
Arvalis-Institut du végétal