De nombreuses lignes électriques aériennes traversent les parcelles agricoles. Elles présentent un danger lors de multiples chantiers, en particulier à l’heure des moissons et des ensilages, rappellent les conseillers en prévention des risques professionnels des MSA d’Armorique et des Portes de Bretagne. « Un risque accru en cas de travaux de nuit », précisent-ils. Des accidents interviennent malheureusement régulièrement lors de contact entre les machines de récolte et une ligne ou par la formation d’un arc électrique (amorçage) par l’ensileuse ou une remorque relevée. « Les lignes électriques en fils nus sont au minimum à 6 m du sol. Mais les goulottes ou remorques levées dépassent parfois cette hauteur ». Sans oublier que quand il fait chaud, un ligne en métal s’avère plus basse que par températures fraîches : « En fin d’été, ça ne passe parfois plus… »
Un appareil pour mesurer la hauteur des lignes
Une appli pour signaler
« Levez le nez », invitent les préventeurs lors des travaux des champs (épandage, travail du sol, semis, traitement…) de ce début de printemps. C’est l’occasion de repérer les lignes qui semblent basses – représentant un risque à l’heure des récoltes – et de les signaler. Les MSA de Bretagne, le syndicat Entrepreneurs des territoires Bretagne, la Fédération des Cuma de l’Ouest et les Syndicats d’énergie départementaux sont équipés d’appareils pour mesurer les hauteurs de lignes électriques et ont développé une application Vigiléa pour répertorier et suivre les signalements auprès d’Enedis. « Le service prévention des risques professionnels et ses partenaires se tiennent ainsi à disposition des agriculteurs pour évaluer ou mesurer les lignes concernant leurs exploitations. »