«On passe notre temps à sensibiliser les agriculteurs sur les aspects agronomiques des sols et sur leur préservation, mais une année sur 5 avant de planter des pommes de terre, on tamise la terre… », fait remarquer Fabris Tréhorel, président de la SCIC Douar Den. Cette opération lourde est contrainte par des aspects économiques, car elle permet d’augmenter les vitesses de chantier de récolte et de préserver la qualité des tubercules. Depuis 2019, la société coopérative spécialisée dans les fruits et légumes biologiques a trouvé la parade, avec un prototype de chez Grimme qui peut récolter les parcelles qui n’ont pas été tamisées au préalable. Présenté dans un 1er temps en poste fixe, le procédé Grimme a été adapté à une arracheuse tractée. Une machine qui ne manque pas d’air Pierre-Alain Ducreux est responsable de l’ETA, créée au sein de Douar Den et basée à Paule (22). Il détaille le fonctionnement de la machine dotée du module AirSep 290. « Pour séparer un maximum de déchets plus lourds que les pommes de terre et avant le 1er angle du tapis, un flux d’air monumental vient soulager tout ce qui est plus léger. Les éléments les plus lourds retombent vers l’avant ». Les tubercules sont ainsi nettoyés de toutes les pierres et autres mottes de terre, 2 personnes trient et supervisent sur l’outil le bon fonctionnement de l’opération, et enlèvent les pommes de terre qui se trouveraient éventuellement dans le canal à déchets, ou les pierres qui resteraient dans la récolte. « La conduite est plus délicate, les réglages nombreux se font pendant le chantier ». La vitesse de fonctionnement des 2 turbines, la fréquence de l’oscillation de la grille ajourée et son inclinaison peuvent être modifiées pour venir compenser les éventuelles pentes de la parcelle. En amont de la récolte, la plantation est elle aussi…

---