Dossier technique

Adapter les locaux à son activité

Selon Sébastien Guiocheau, la salle de traite doit s’adapter à la morphologie des trayeurs pour limiter la pénibilité et les TMS.

20200.hr - Illustration Adapter les locaux à son activité
Aujourd’hui, une installation doit être conçue sur-mesure pour les trayeurs. | © 20200.hr

Le Casdar IP Ergotraite s’est penché sur les postures des trayeurs en leur faisant enfiler une combinaison équipée de capteurs. « On mesure ainsi les angles des postures à la traite, ou le temps à risque de TMS de l’opérateur, ce qui nous permet d’attribuer une note de risque biomécanique », résume Sébastien Guiocheau, chargé d’études bâtiment à la Chambre régionale d’agriculture de Bretagne. Au total, plusieurs systèmes de traite (rotative, en épi, en traite arrière) ont été observés ; l’étude a porté sur un ensemble de 726 vaches laitières.

La taille de l’éleveur, la hauteur du quai de traite et la hauteur du plancher mammaire des vaches par rapport à leurs pieds sont les trois paramètres à considérer pour choisir un équipement adapté pour une bonne posture. En moyenne, la hauteur de ce plancher par rapport au sol est de 65 cm (moyenne en race normande et Prim’Holstein), le maximum se situant à 82 cm. « On a cassé des éleveurs à cause de plans type de salle de traite, or il faut concevoir ses locaux en considérant son activité. » 

Avec des gabarits de vaches qui augmentent, « on a tendance à avoir des zones d’intervention trop hautes. L’objectif est d’avoir un compromis entre bonne hauteur d’intervention (en moyenne de 1,60 m) et bon contrôle visuel. Aussi, il faut rendre moins pénible la partie hygiène de la mamelle : ce sont des tâches pour lesquelles on passe du temps, sans porter de charges lourdes mais les gestes sont répétés, comme le moussage ou le trempage ».

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Sébastien Guiocheau, chargé d’étude bâtiment à la Chambre d’agriculture.

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