Basé à Mauron (56), le Cirveau totalise 480 places d’engraissement ; 4 types de bâtiments sont sortis de terre pour tester différents modèles de production. Les premiers veaux sont arrivés en octobre 2023. Le Digi’Bat correspond aux bâtiments récents dans les élevages. « Ici, il est équipé de capteurs connectés pour travailler sur le confort de travail, l’intérêt de la mécanisation, l’apport de nouvelles technologies », explique le responsable du centre, Didier Bastien (Idele).
« Le Digi’Bat est composé de 2 salles de 96 places, ayant chacune 12 parcs collectifs de 8 veaux, sur plancher ajouré bois. Les parcs ont une double façade avec barres au garrot, d’un côté se trouve une auge pour le lait, de l’autre une auge pour l’aliment fibreux. L’une des salles est en ventilation dynamique classique avec entrée d’air sur les pignons et sortie d’air par les cheminées au faîtage. L’autre salle est équipée d’une ventilation dynamique centralisée, en pression neutre : l’air entre par le faîtage par des ventilateurs avec recyclage et est réparti dans la salle avant d’être extrait sous les planchers ajourés. » Cela évite les remontées d’ammoniac sous le nez des veaux et doit réduire les risques de problèmes respiratoires. Cette technologie doit aussi permettre de filtrer l’air à la sortie si besoin à l’avenir. « C’est la première fois que la ventilation dynamique centralisée est testée en veau de boucherie. »
La ventilation dynamique centralisée, une première
Salles bioclimatiques
Autre bâtiment du Cirveau, l’Indi’Bat compte 4 salles pilotes de 24 veaux. « Les salles sont bioclimatiques, c’est-à-dire que nous pouvons gérer leur ambiance : température, hygrométrie. Nous allons pouvoir simuler des stress thermiques par exemple… ». Autre particularité : des mesures individuelles de consommations des veaux peuvent être réalisées sur le lait, mais aussi l’aliment solide grâce à des auges peseuses. « L’animal est identifié grâce à sa boucle électronique quand il arrive devant l’auge. Nous pouvons savoir à quelle heure et pendant combien de temps il vient consommer de l’aliment et quelle quantité il mange. »
Sur l’eau également, les heures des repas et quantités bues peuvent être enregistrées grâce à des abreuvoirs connectés. « Des bascules d’autopesées s’adaptant au gabarit du veau sont aussi installées devant les abreuvoirs. Les poids sont enregistrés à chaque passage. » Les quantités de lisiers produites par les veaux peuvent aussi être mesurées. « Ils sont récupérés dans des préfosses extérieures aux différentes salles. Des analyses chimiques vont aussi pouvoir être réalisées sur les lisiers. »
Grandes ouvertures et courettes
Troisième modalité, l’Open’Bat est en rupture avec les standards actuels, « pour les études concernant la faisabilité d’un élevage de veaux au plus près des attentes sociétales. » La ventilation naturelle se fait par les grandes ouvertures au sud-est qui offrent aussi un accès à des courettes extérieures pouvant évoluer vers des parcours en prairie. En face, à l’arrière des veaux, le bâtiment est fermé avec des filets brise-vent ouvrables. Le sol des parcs est modulable et permet différentes options : 100 % plancher, litières végétales ou plancher ajouré.
Quatre igloos extérieurs
Quatrième type de logement au Cirveau, les 4 igloos permettent une alternative au bâtiment. « Ces structures légères et mobiles sont utilisées en veaux d’élevage. Ce sont des parcs collectifs extérieurs de 25 m2 paillés, couverts et complètement ouverts sur les côtés. Un abri de 14 m2 est disposé à l’arrière du parc sous forme d’igloo. Le tout est disposé sur une plate-forme bétonnée (pour la récupération des jus) et les animaux sont sur litière. »