Destin commun

Edito - Illustration Destin commun
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Émanation du rêve d’une paix perpétuelle, l’Union européenne a (re)découvert avec le conflit russo-ukrainien que l’humanité n’a finalement pas franchi la marche civilisationnelle de l’apaisement entre les peuples. Autre désillusion concomitante : l’Europe, distancée par les États-Unis et la Chine, a perdu de son rayonnement économique.

Les Vingt-Sept doivent d’abord vouloir jouer collectif

Ce double-choc invite le vieux continent à sortir de sa torpeur.

Pour renouer avec son rang et se protéger, l’Union européenne a pour elle ses 220 millions d’actifs. Une sacrée force de travail et d’innovation… Faute de pouvoir compter sur des finances publiques exsangues, elle peut aussi s’appuyer sur des fonds privés à condition de donner un cap clair aux investisseurs et aux citoyens. Par ailleurs, son système démocratique solide est, pour l’heure encore, un élément important de séduction pour les entrepreneurs.

Le chantier est certes colossal mais il est palpitant pour s’inscrire dans la nouvelle ère numérique et de décarbonation lancée à toute vitesse. Sauter dans ce train d’un monde nouveau nécessite d’investir dans la recherche, la formation, dans l’industrie de pointe, dans l’agriculture agroécologique et technologique, etc. Pour y parvenir, les Vingt-Sept doivent d’abord vouloir jouer collectif. C’est-à-dire renouer avec la hauteur d’esprit des pionniers visionnaires des années 50 qui partageaient une même volonté politique de construire ensemble une Europe pacifiée, unie et prospère. C’est sans doute cette lumière qu’il manque le plus aujourd’hui pour guider l’Europe. En tout cas, la campagne électorale en cours, excitée par la désunion, la déconstruction et les débats de pacotille n’est pas de nature à sceller cette cohésion pourtant si nécessaire pour construire à 27 un modèle économique, social et environne-mental différent, enviable et garant de paix pour nos enfants.


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