Ils ont l’artichaut dans le cœur

Les exploitations de Marc Rousseau et de Régis Guéguen sont voisines. Ces producteurs de Carantec (29) cultivent entre autres de l’artichaut, une culture qui leur tient à cœur.

20254.hr - Illustration Ils ont l’artichaut dans le cœur
Régis Guéguen cultive des artichauts petit violet à Carantec (29). | © 20254.hr

La saison de récolte des artichauts a démarré sur la côte littorale du Léon « au 2 mai. La forte pluviométrie de l’automne et de l’hiver et le vent de nord en mars nous ont obligés à planter les drageons plus tard. Toutefois, les retours et les vieux artichauts ont bien rattrapé leur retard », note Marc Rousseau, producteur de légumes pour Prince de Bretagne de Carantec (29). Le Léonard dédie 30 ha de sa sole à la culture de ce légume, sur les 75 ha que compte l’exploitation. Le Finistérien fait partie des 240 fermes qui produisent cette astéracée qui demande 350 heures de travail par hectare. L’an dernier, 17 000 t d’artichaut ont été cueillis à la main, loin derrière les 50 000 t d’il y a 20 ans. Pourtant, la plante plaît toujours, en se mécanisant petit à petit. « Notre dédrageonneuse a été modifiée par l’entreprise B2MH. C’est beaucoup plus confortable et plus sécurisant ». L’opérateur pilote avec ces modifications les toupies hydrauliquement, avec plus de hauteur pour voir son travail.

100 % petit violet

De l’autre côté du talus de la ferme de Marc Rousseau, Régis Guéguen, est lui aussi passionné par la culture. « Mon père a démarré l’artichaut en 1992, sur 3 000 m2. Depuis mon installation en 2003, nous avons progressivement diminué les Camus et les Castel, pour nous consacrer entièrement au petit violet ». Une meilleure connaissance des insectes ravageurs ou auxiliaires a permis de se passer d’insecticides. « J’aime la technicité de la conduite ; l’artichaut nous donne du travail toute l’année ». Chez Régis Guéguen, les plantations ont démarré au 15 mars pour se finir au 10 mai. De juin à septembre, cette exploitation familiale fournit 100 têtes/semaine de petit violet au chef étoilé Nicolas Carro, qui aime à cuisiner ce légume-fleur. « C’est un produit facile à préparer, il ne faut pas hésiter à garder le maximum de longueur de tige, qui se mange une fois épluchée », préconise-t-il.


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Un commentaire

  1. Patrick Poirier

    Bonjour,
    Nous entendons ou lisons souvent que le Français boude l’artichaut, ce qui a pour conséquence une mévente et un manque à gagner pour les producteurs.
    Pour ma part, j’adore ce légume, mais avec un prix de vente au marché ou au super marché à 2€50 dans le Sud Finistère alors que la production est à 100KM à peine, je trouve le prix un peu excessif et de ce fait, je n’en achète quasiment plus.
    Dommage.

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