« L’objectif du projet W-SoLent était d’identifier les freins au développement du soja et de la lentille dans le Grand Ouest entre 2020 et 2023 et de proposer des stratégies de conduite d’itinéraires techniques », introduit Zoé Le Bihan, ingénieure développement chez Terres Inovia. « Il existe en effet un déficit de production de protéines végétales en France et particulièrement dans l’Ouest ». Ce programme Casdar a été piloté par l’institut technique en partenariat avec 11 autres structures. 14 essais ont ainsi été suivis pendant 3 ans, du Morbihan à la Dordogne en passant par les Deux-Sèvres ou la Charente-Maritime. En Bretagne, les essais ont été mis en place par la Chambre d’agriculture à la station de Kerguéhennec (56). « En Bretagne, la lentille est une culture peu répandue », tempère l’ingénieure. « Cela tend cependant à se démocratiser, surtout en raison de l’évolution du climat ». En effet, en 2022, les essais bretons ont obtenu les meilleurs résultats et rendements, « surtout en raison du contexte très sec de l’année ». En Bretagne, la lentille est une culture peu répandue  Associer la lentille La gestion de l’enherbement de la culture de lentille est un vrai défi, en bio comme en conventionnel.  « C’est une culture peu concurrentielle qui favorise la levée des adventices », explique Zoé Le Bihan. « De plus, peu de matières actives sont homologuées ». La piste des associations de cultures a alors été exploitée. La légumineuse a donc été semée avec de la cameline, du lin, de la cameline associée à du lin, de l’orge de printemps, du blé tendre, de l’avoine nue et de la moutarde brune.« Contrairement aux idées reçues, occuper le sol pour cette culture n’est pas forcément synonyme de réduction de pression d’adventices. Seule la présence d’avoine et d’orge a eu un effet significatif. C’était une vraie surprise ». Cependant, la verse a bel et bien été limitée. L’effet a…

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