La loi agricole, « un plan social accéléré »

La Loi d’Orientation agricole, dont l'examen débutait à l'assemblée nationale mardi 14 mai, est « un plan social accéléré », selon les agriculteurs de la Confédération paysanne d’Ille-et-Vilaine.

20091.hr - Illustration La loi agricole, « un plan social accéléré »
Au marché des Lices, les manifestants ont mimé un cortège funèbre. | © 20091.hr

Les membres de la Confédération paysanne d’Ille-et-Vilaine se sont mobilisés samedi 11 mai pour « dénoncer le contenu de la loi d’Orientation agricole. » Ils se sont d’abord réunis au marché des Lices, « mimant un cortège funèbre afin d’alerter les habitants sur les conséquences délétères qu’aurait cette loi si elle était votée. »

Ils ont ensuite invité élus et sympathisants devant la préfecture de Région, « pour une cérémonie symbolique de mise en bière de l’Agriculture paysanne, car cette loi ressemble davantage à un plan social qu’à un programme de renouvellement des générations  », estime le syndicat.

« Rien sur le revenu et la répartition du foncier »

Les membres de la Confédération regrettent que le texte ne prévoit « rien sur le revenu et rien sur la répartition du foncier qui sont pourtant les deux leviers majeurs pour installer massivement des paysans. Il place sur le même plan production d’alimentation et d’énergie, en contradiction avec l’objectif de souveraineté alimentaire. Il présente également de nombreuses régressions : affaiblissement du droit pénal de l’environnement, accélération de la destruction des haies, facilitation des projets de méga-bassines, d’élevages industriels et de fermes usines aquacoles. »

Ce projet de loi « enterre donc toute ambition d’installer des paysans nombreux partout sur le territoire, dans toutes les productions et qui vivent dignement de leur métier. Et ce dans un contexte où les fermes sont déjà fragilisées par les retards de paiement des aides Pac. »

« Nous estimons que ce texte ne doit pas être voté en l’état », concluent les syndicalistes. Ils se disent « plus déterminés que jamais » à faire entendre leurs propositions et souhaitent se doter « d’objectifs et d’outils ambitieux permettant d’agir sur tous les freins à l’installation : accompagnement, formation, foncier, fiscalité, soutiens publics, revenus… ».


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