« En 2023, 395 chantiers de bâtiment ont été démarrés ou réalisés en Bretagne », rapportait Jacques Charlery, chargé de mission au GIE Élevages Bretagne lors du Forum « Construire pour l’élevage laitier », jeudi 16 mai, à Plérin (22). Un chiffre en baisse dans un contexte d’élevages plus grands mais de moins en moins nombreux. « Avant 2013, on comptait 1 000 projets par an », rappelait l’observateur. Avant de préciser qu’aujourd’hui, la majorité des chantiers concernent des rénovations ou des extensions. Plus on est précis au départ, moins il y a de dépassement de temps et de budget Projets plus grands, plus complexes, plus coûteux Les projets sont de plus en plus grands, de plus en plus coûteux et de plus en plus complexes, résumaient les spécialistes présents. « La construction d’un bâtiment agricole ne s’improvise pas », reprenait Sébastien Guiocheau, chargé d’études et de conseil bâtiment – équipement à la Chambre d’agriculture Région Bretagne. Rappelant qu’il faut compter 10 à 12 mois pour réaliser un chantier d’ampleur pour une nouvelle stabulation. « Le bâtiment a une particularité : il est technique. Ce n’est pas un simple rectangle. Au contraire, il est beaucoup plus compliqué à réaliser qu’une maison d’habitation. » Il faut gérer un terrassement parfois important, les charpentes de plus en plus larges, les pentes, l’évacuation de liquides, le passage des réseaux, l’accueil de beaucoup d’équipements, la circulation des animaux, intervenants et engins, parfois une fosse enterrée… « Jusqu’au traitement des sols qui est une spécificité du secteur agricole. » Les défis sont nombreux. Les risques d’erreur de conception aussi donc. Pour Sébastien Guiocheau, construire un bâtiment, « c’est un projet d’entreprise, mais aussi un projet de vie. » L’enceinte est conçue pour longtemps et va avoir un vrai impact au quotidien dans un métier physique par nature. « Tout projet bâtiment doit venir optimiser les circuits et déplacements, faciliter les tâches, assurer…

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