Trois mois et demi après les premiers blocages, la crise agricole s’est invitée de nouveau à l’Élysée à l’occasion d’une réunion, le 2 mai. Devant une cinquantaine d’organisations du secteur agricole et agroalimentaire, le président de la République a promis un discours d’orientation, de la même envergure que celui qu’il avait tenu au marché de Rungis en 2017. Emmanuel Macron a proposé deux échéances possibles: la rentrée de septembre, ou après les élections des Chambres d’agriculture de janvier, craignant que le scrutin n’entrave le bon déroulé de son allocution et de la concertation qui la précèderait, dès l’été. En conférence de presse le 2 mai, les présidents de la FNSEA et des JA ont plaidé pour que ce discours se tienne dès septembre : « L’agriculture ne doit pas attendre », estime Arnaud Rousseau. De même, interrogée par Agrapresse, la présidente de la Coordination rurale, Véronique Le Floc’h, estime que, « si ce n’est pas en septembre, les élections reviendront à un référendum pour définir ce plan d’avenir ». La Confédération paysanne semble moins disposée à participer à l’exercice, quelle que soit la date ; dans un communiqué, elle a répondu qu’elle n’attendait pas « de grands discours » mais des « actes concrets » ; pour le syndicat, « la négociation n’est pas terminée ». Selon les professionnels, le discours d’Emmanuel Macron pourrait inclure une « approche par filière », et par territoire après une concertation qui pourrait s’engager dès l’été, si l’ensemble des syndicats y sont disposés. Agrapresse…
Macron promet un discours d’orientation