Chaque année, la ferme France met en terre 400 000 t de plants de pomme de terre. En parallèle, « il y a une très grosse demande des industriels. Cette année est atypique, il manquait en début de saison 100 000 t de plants », fait observer Sylvain Ducroquet, à la tête de Cap Plants et Semences, entreprise basée dans le Pas-de-Calais et spécialisée dans l’enrobage et la coupe de plants. Face à cet effet ciseau, la société propose de couper les pommes de terre en 2 chez l’agriculteur, pour répondre à la demande. Couper à chaud L’opération n’est rendue possible que si « les plants en entrée sont de qualité. Aussi, certaines variétés ne tolèrent pas la coupe », prévient Alban Bodo, chef opérateur sur une machine de coupe. « C’est une pratique à risque, que nous maîtrisons », ajoute Sylvain Ducroquet, « nous coupons de la matière vivante composée à 85 % d’eau ». Diviser les tubercules en 2 est une technique courante dans certains bassins de production, encore anecdotique en Bretagne. La tâche, destinée aux marchés du plant de pomme de terre industrielle, n’est pas adaptée au marché du frais ni au plant pour plant. En amont, les plants sains d’un calibre supérieur à 50 mm doivent être réchauffés (entre 6 et 8 °C) et non condensés. Une fois la trémie de la machine mobile chargée, différents tapis amènent les pommes de terre, en retirant au passage les impuretés et les calibres trop petits, vers un convoyeur de présentation. Un par un, les plants sont orientés toujours dans le même sens vers les disques coupeurs, chauffés entre 250 et 350 °C. Cette haute température cautérise et est nécessaire pour « désinfecter les disques et sécher vite les pommes de terre coupées en deux, afin qu’elles cicatrisent. Entre chaque ferme, la machine est entièrement désinfectée ». Après avoir été divisé en deux, chaque plant est…

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