En cette fin avril, l’herbe pâturée est d’excellente qualité : feuillue, ingestible, riche en énergie et en azote. Elle va le rester jusqu’à la montaison des graminées. C’est donc le moment d’en tirer parti :

• Stoppez la distribution de correcteur azoté dès que l’herbe pâturée représente plus d’une demi-ration, cette dernière apportant suffisamment d’azote pour équilibrer le fourrage complémentaire.

• Passez-vous du concentré de production. Son efficacité est faible quand l’herbe est de qualité et offerte à volonté : au mieux 0,8 litre de lait en plus par kg de concentré distribué.

• Économisez le minéral. Avec une ration 100 % pâturage, le minéral peut être supprimé pendant 2 mois sans conséquences sur la santé des animaux.

« On vient d’attaquer le deuxième tour »

Cette année, cela a été long pour finir le premier tour de pâturage des laitières. Il y avait beaucoup d’herbe au démarrage de la saison. Le deuxième tour des vaches a démarré le 20 avril. Elles rentrent actuellement dans de l’herbe autour de 10 cm herbomètre. On a sauté un paddock avec une hauteur plus élevée. On ne voulait pas faire baisser le niveau de lait car nos vaches vont bientôt atteindre le pic de lactation. Les premiers vêlages ont eu lieu fin février et il nous reste 4 vaches à faire vêler. Le niveau de production est correct, plus de 20 litres/vache/jour en monotraite avec des taux à 45 g/L de TB et 36 g/L de TB (uniquement herbe pâturée sans concentrés). Pour les génisses, elles ont pâturé tout l’hiver. Elles entameront leur deuxième tour avec des hauteurs un peu plus élevées sur leurs 4 paddocks. À partir du 20 mai, on va mettre le taureau avec le lot des génisses de quinze mois pour un vêlage à 24 mois. Les génisses viande sont sur un site non accessible et commencent leur 3^e tour. On ne fauche que pour faire du foin pour l’hiver. Ainsi les paddocks des vaches débrayés seront fauchés de manière échelonnée à partir de la mi-mai en fonction de la météo.