Recréer une dynamique endivière

En investissant dans une endiverie, la Sica de Saint-Pol cherche à pérenniser la production au cœur du territoire en soutenant le renouvellement des producteurs.

19983.hr - Illustration Recréer une dynamique endivière
Les endives sont forcées 21 jours. Le conditionnement démarre par la séparation de l’endive de la racine par tranchage à la machine. | © 19983.hr

Trois cents endiviers dans les années 70. Trente en 2000. Quinze aujourd’hui. La production d’endive bretonne, historiquement localisée sur le Nord-Finistère, a dévissé au fil des crises à répétition et du vieillissement des producteurs. Et pourtant, il y a bien une demande de la distribution régionale pour ce légume breton qui représente désormais seulement 5 % de la production nationale. « C’est dans ce contexte qu’en 2018, a démarré une réflexion pour redynamiser la production », explique Marc Keranguéven, président de la Sica de Saint-Pol-de-Léon et du Cérafel. 85 ha forcés et conditionnés sur site Un modèle coopératif Cinq ans plus tard, ce projet de la Sica s’est concrétisé par l’installation de l’endiverie coopérative de Lanveur, à Kerlouan (29), dans un dépôt devenu partiellement libre depuis la réorganisation de la logistique de la Sica autour de la plateforme Vilar-Gren. « Des frigos pour conserver les racines à -2 °C jusqu’à 12 mois, des salles de pousse, une salle de conditionnement qui sera bientôt équipée de 3 lignes, ont été aménagées », détaille Xavier Abiven, président de la section endive du Cérafel. Total de l’investissement : 4 millions d’euros pour un outil dimensionné pour sortir 1 500 t d’endives. « Nous avons pour objectif de traiter la production de 80-85 ha (70 ha en 2024), soit un volume de 8 t/jour », poursuit Marc Keranguéven, soulignant que l’entreprise assure un emploi local à 25 personnes « formées et recrutées en partenariat avec l’Iréo de Lesneven, France Travail et la Sica ». Une solution à l’investissement En prenant le relais de l’investissement individuel qui est très lourd pour les légumiers, cette endiverie collective ouvre une porte sur le renouvellement des générations. « Les producteurs actuels sont plutôt âgés. Les jeunes hésitent à investir compte tenu des montants et du souvenir des crises récurrentes des années 80-90 », constate le président de la Sica qui voit dans cet outil une autre façon…

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