« J’ai été sollicité par la coopérative Terres de l’Ouest et je suis favorable à l’expérimentation ». C’est ainsi que David Hellegouarch justifie l’essai réalisé sur l’une de ses parcelles. Il a semé le 23 mars, au semoir à céréales, dans une parcelle labourée précédemment en blé, à une densité de 120 kg par hectare. La lentille est associée à du seigle qui lui servira de tuteur : 18 kg /ha (respectivement 350 gr/m2 et 50 gr/m2). Un passage de rouleau a été réalisé après le semis. Un traitement a été effectué en pré-levée (3 L/ha de Chanon et 1 L/ha de Nirvana). Le pH est de 6,6 ; un chaulage avait été réalisé l’an dernier. La lentille se contente de terres légères et des reliquats de la culture précédente. Pour fixer l’azote de l’air, elle réalise une symbiose avec des bactéries naturellement présentes dans le sol. Maîtriser l’itinéraire technique avant de penser au marché Écimage du seigle La variété Anicia est la plus commune mais elle est ancienne. « La recherche variétale se focalise essentiellement sur la tenue de la tige car elle impacte le rendement », indique Caroline Cocoual, chargée d’études à la Chambre d’agriculture. Le seigle a été choisi comme plante compagne car l’épi est relativement haut. « Les plants de lentilles sont ainsi protégés lors de l’écimage du seigle qui évite d’avoir un tri onéreux des grains à effectuer lors de la récolte ». Après l’écimage, la lentille profite d’une meilleure luminosité. Elle peut aussi être associée à de l’orge, à de la cameline ou à du lin (tri nécessaire). Jusqu’à 400 €/t pour trier et sécher La récolte est réalisée à la même période que l’orge. « Il est nécessaire de bien nettoyer la moissonneuse avant de récolter ». Le rendement est de 20 à 25 q/ha en sortie de champ. La perte au…
À Inzinzac, la lentille tente de faire ses preuves
Producteur de céréales, de colza et de légumes, David Hellegouarch teste, cette année, la culture de lentilles vertes, à destination de l’alimentation humaine.