Le public est venu en nombre découvrir comment sont produits les briques de lait UHT, le beurre et la crème fraîche, grâce à une visite immersive à l’intérieur des locaux de fabrication de la laiterie qui emploie 117 collaborateurs. Des ateliers montraient également le travail à la ferme, la traite des vaches, le matériel et les techniques de collecte du lait sur les exploitations.
Pompage électrique
Coralis emploie une quarantaine de chauffeurs laitiers travaillant avec une quinzaine de camions-citernes roulant 20 h/24, tous les jours. « Le pompage du lait du tank est aujourd’hui électrique, le camion peut ainsi être arrêté. Sur chaque ferme, un échantillon est prélevé automatiquement », souligne un des salariés du service collecte.
À l’arrivée sur le site de l’industriel, les camions sont lavés, le lait est pesé grâce à un pont-bascule et de nouveaux échantillons sont prélevés pour des contrôles qualité avant transformation. « Nous pouvons collecter du lait conventionnel, Bleu-Blanc-Cœur ou bio », précise Laure Hue, responsable qualité – laboratoire – environnement. 400 élevages laitiers sont collectés par la laiterie qui transforme 280 millions L par an. « Après stockage, le lait est pasteurisé dans un échangeur à plaques, à 80 °C pendant 20 secondes, puis écrémé. »
Dans l’atelier UHT, les briques défilent à bonne vitesse. Les quatre lignes, fonctionnant 24 h sur 24, 5 jours sur 7, conditionnent chaque année 72 millions de litres de lait, au préalable stérilisé (à 140 °C pendant 2 secondes). Les bobines d’emballage sont aussi stérilisées avant l’arrivée du lait et la soudure. Ces briques UHT permettent une conservation longue durée du breuvage blanc, le mettant à l’abri de la lumière et de l’air.
Performance énergétique de ces briques
Performante sur le plan énergétique (montée en température rapide, stockage dans le placard plutôt que le réfrigérateur), cette méthode de conservation UHT, née en France à la fin des années soixante, n’est pas présente dans les pays du nord de l’Europe et ne concerne que 50 % du lait en Allemagne.
En juin, 7 laiteries françaises (Coralis étant la seule en Bretagne) participent à la Journée mondiale du lait en France, organisée par les professionnels du lait liquide conditionné (Syndilait). Pour réduire son impact sur l’environnement, la filière a travaillé sur la réduction du plastique dans les emballages : – 15 % en 10 ans. Des bouchons solidaires ont également été conçus, restant sur la bouteille pour être recyclés avec. Les lignes de fabrication ont dû être adaptées. Agnès Cussonneau
L’histoire débute en 1949
« C’est en 1949 que la coopérative laitière de Rennes et des environs (CLRE) est créée sous la houlette du président fondateur Jules Colleu avec 4 autres agriculteurs. L’idée est simple : proposer aux Rennais le lait des fermes proches », retracent les responsables de la laiterie. La collecte du lait se limite alors à la traite du matin et la distribution sur Rennes se fait dans la foulée. Une chaîne de pasteurisation et d’embouteillage est installé en 1957, outil qui contribue au développement de la laiterie.En 1960, l’activité principale repose sur la collecte, la transformation (pasteurisation, stérilisation) et le conditionnement du lait. La fabrication de beurre pasteurisé démarre en 1964. En 1974, la laiterie emménage sur son emplacement actuel, un atelier de concentration et de séchage pour la fabrication de lait en poudre est créé et une station de traitement d’eau est installée. Fusion de plusieurs coopératives de la région rennaise, la Car naît en 1966. L’atelier de lait UHT est créé en 1980. La laiterie Coralis rejoint la coopérative Agrial en 2014.