Alors qu’une loi européenne va augmenter les droits de douane sur les oléagineux en provenance de Russie et Biélorussie, la question de la souveraineté alimentaire reste un enjeu.Un tunnel de prixDepuis 25 ans, l’entreprise Valorex organise sa filière lin oléagineux via des partenariats représentant aujourd’hui environ 80 % de la production française, soit 20 000 ha.Sa contractualisation « fixe un tunnel de prix qui indique, quel que soit le prix du marché, un prix minimum dans l’intérêt de l’agriculteur, et un prix maximum dans l’intérêt des éleveurs », expliquent les responsables. « Ce prix garanti fait l’objet d’une négociation entre l’agriculteur et Valorex, via ses organismes stockeurs le plus souvent, à la période décisionnelle pour le choix des semis. » En 2023, Valorex a payé le lin plus de 100 €/t au-dessus du prix du marché. « Toutes les années ne sont pas aussi favorables à l’agriculteur », mais depuis 20 ans, ce modèle « pérennise un partenariat tripartite. »De nouvelles variétés en feed et foodValorex accompagne aussi les sélectionneurs dans la création et la mise en marché de nouvelles variétés qui conjuguent productivité et intérêt d’usage pour les nouveaux débouchés en feed et en food (propriétés nutritionnelles, fonctionnelles, sensorielles, environnementales, aptitude aux procédés technologiques et aux usages…).Parallèlement, pour 2025, l’entreprise va diversifier les cadres des contrats, « permettant aux agriculteurs une rémunération juste et un débouché pérenne. » Le lin oléagineux de printemps « casse le cycle des adventices, en créant une rupture dans les rotations, et facilite le désherbage des céréales et du colza. Il est peu sensible aux ravageurs de type limaces ou pucerons. »Agnès Cussonneau…

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