La Confédération paysanne contre la révision des sièges à la Safer 

Avec la régionalisation, le réseau Chambres d’agriculture qui avait trois voix au conseil d’administration de la Safer n’en a plus qu’une. Suite à un vote, les FDSEA 22 et 35 ont récupéré ces deux sièges. 

Un groupe de syndicalistes de la Confédération paysanne Bretagne - Illustration La Confédération paysanne contre la révision des sièges à la Safer 
Les représentants de la Confédération paysanne mobilisés 
aux portes de l'assemblée générale de la Safer à Guingamp.

Parmi les 24 administrateurs de la Safer Bretagne, le collège 1 du monde agricole compte 8 postes : un siège pour chacun des quatre syndicats représentatifs (plus de 15 % des voix aux élections professionnelles), ainsi que pour les Chambres d’agriculture (3 voix), membres de droit. Mais avec la régionalisation demandée par l’État, les quatre Chambres d’agriculture départementales n’ont plus d’existence juridique propre. Conséquence de la fusion qui n’avait pas été anticipée : les Chambres des Côtes d’Armor et d’Ille-et-Vilaine dont un représentant siégeait historiquement au conseil d’administration (CA) ne peuvent plus être représentées. À qui donc ces deux voix ? Insistant sur l’engagement des Chambres d’agricultures sur les volets fonciers (SDREA, transmission et installation, aménagement et urbanisme, organisation parcellaire…), André Sergent, président de la Chambre de région Bretagne, a souhaité « conserver son nombre d’administrateurs au CA de la Safer ». Dans l’attente d’une modification de la loi en ce sens (retrouver 3 voix pour le réseau Chambre), demande faite au ministère, le responsable a proposé « pour une période transitoire » que soient nommés au titre d’administrateurs les FDSEA des Côtes d’Armor et d’Ille-et-Vilaine.

Appel à la proportionnelle

Cette résolution soumise au vote des actionnaires lors de l’assemblée générale de la Safer, vendredi 14 juin au stade du Roudourou à Guingamp (22), n’était pas du goût de la Confédération paysanne. Une trentaine de syndicalistes ont manifesté pour « dénoncer la prise de contrôle des FDSEA au sein du conseil d’administration ». Dans une institution où l’on vote généralement à main levée, le scrutin s’est fait à bulletin secret, sous le contrôle des représentants de l’État. « Même si c’était serré, la résolution est passée. La coalition FDSEA-JA qui a recueilli 49 % des suffrages aux dernières élections professionnelles va ainsi occuper 6 sièges sur 8 dans le collège 1, les 2 autres étant attribués à la Confédération paysanne et la Coordination rurale », regrette Julien Tallec, de la Confédération paysanne. Les syndicalistes espèrent « qu’après les élections de janvier 2025, les sièges du collège 1 seront distribués à la proportionnelle absolue des scores de chaque syndicat. »

Toma Dagorn


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