À Conquereuil (44), l’exploitation de Gilles Gauvin est en agriculture de conservation des sols depuis 1999. « Quand je sème mes couverts, mon objectif est d’obtenir quelque chose de propre qui reste poussant le plus longtemps possible en hiver », explique l’exploitant. Après la moisson, il implante généralement un mélange de niger, de phacélie, de tournesol, de pois fourrager, de vesce velue et de féverole. 6,3 tMS/ha pour un semis le 5 juillet à 400 gr/m2 En raison de la faible réserve utile de ses sols et de la pluviométrie limitée (750 mm) sur ses terres, les semis ont habituellement lieu autour de la mi-août. Comparer les pratiques En 2023, une plateforme d’essai a été mise en place sur les parcelles de Gilles Gauvin pour montrer l’effet de la date et de la densité de semis sur la biomasse du couvert. Quatre bandes ont été semées le 5 juillet au semoir direct à dents après un blé d’hiver. Les densités respectives étaient de 0 (témoin), 150, 250 et 400 graines/m2. Pour les comparer à la façon de travailler de l’agriculteur, deux bandes supplémentaires ont été semées le 17 août après un déchaumage puis un scalpage. Les densités étaient de 150 et de 400 graines/m2. « Cette année, les conditions météo étaient parfaites en juillet car nous avons eu de la pluie juste après la moisson », précise Gilles Gauvin. « Le mois d’août a été plus sec avec presque 20 mm de moins ». Des résultats prometteurs Le 10 novembre, les biomasses des différentes bandes ont été mesurées. « La modalité semée le 5 juillet à 400 graines/m2 avait le couvert le plus développé avec 6,3 t MS/ha », explique Aurélien Haigron, conseiller agronome chez Agrorizon. En comparaison, la biomasse de la bande semée à la même densité au mois…
Dossier technique
« Semer tôt pour produire plus »
Sur une plateforme d’essais ligérienne mise en place par Base et Agrorizon, la date et de la densité de semis ont montré un impact positif sur la biomasse des couverts végétaux.