Un système laitier qui leur ressemble

Le Gaec Le Vourc’h est un exemple de ferme laitière qui correspond au projet Startijin Valait : il rémunère les éleveurs tout en ayant un impact environnemental neutre et en laissant du temps de repos aux agriculteurs.

20279.hr - Illustration Un système laitier qui leur ressemble
Anne et Jean-Marc Le Vourc'h élèvent 110 vaches laitières. Ils ont augmenté la part de pâturage grâce à de l'échange parcellaire et la construction d'un boviduc. | © 20279.hr

« Il faut se rapprocher d’un système laitier qui dégage 3 000 € de revenu mensuel par agriculteur et pour 35 heures par semaine, avec 3 semaines de congés par an », introduit Jean-Hervé Caugant, président de la Chambre d’agriculture du Finistère. À Lesneven lundi dernier, élus et partenaires ont lancé Startijin Valait, projet territorial destiné à servir de support pour les autres bassins laitiers, « afin d’amener une émulation pour l’élevage et surtout être réplicable » (voir encadré). En plus d’être performant économiquement, Startijin Valait veut mettre en lumière les exploitations agricoles capables de réduire leur empreinte carbone, « car l’élevage n’est pas un problème, mais une solution ». Notre outil s’adapte à nous, et non l’inverse Les échanges ouvrent au pâturage Au Gaec Le Vourc’h, de Plounévez-Lochrist, le changement du système de production est en phase avec les objectifs de Startijin Valait. Sur la ferme familiale, Jean-Marc et Anne Le Vourc’h, installés respectivement en 2002 et 2008, ont progressivement repris des terres pour atteindre aujourd’hui 112 ha. Il y a quelques années, « notre système avec une forte part de maïs patinait agronomiquement. Nous avions introduit de la luzerne et des prairies de fauche sur les parcelles les plus éloignées, mais nos coûts de production explosaient », se souvient le couple. « De mars à juillet, notre trésorerie était tendue : tout ce qui rentrait ressortait aussitôt, nous étions dans un stress permanent », selon Anne Le Vourc’h. Une réflexion de fond est entamée « pour que notre outil s’adapte à nous, et non l’inverse ». Dégager du temps pour la famille, avec une forte rentabilité économique sont les 2 critères principaux de ce changement de stratégie. La directive nitrates enfonce le clou, avec un indicateur JPP (journée de présence au pâturage) mauvais. « Il nous fallait soit diminuer le cheptel, soit laisser les vaches en bâtiment, soit augmenter les surfaces pâturables ». Des…

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