« Une filière valorisant notre travail »

Éleveur à Pipriac (35), Emmanuel Esnaud apprécie la démarche de co-construction au sein de la filière porc U. Le distributeur entend doubler son approvisionnement d’ici 2025.

Les deux éleveurs expliquent le fonctionnement de la filière - Illustration « Une filière valorisant notre travail »
Henri Cornec (à gauche) et Emmanuel Esnaud, 
lors d'une porte ouverte sur la SCEA des Aubriais le 21 juin.

Emmanuel Esnaud est installé avec sa femme Séverine sur un élevage naisseur-engraisseur de 180 truies (SCEA des Aubriais), adhérent à Eureden. Ils emploient 2 salariés (3,5 UTH sur l’élevage). « Je me suis lancé dans la filière U Confiance en 2020 suite aux crises du porc. Dans cette démarche, notre travail est valorisé avec une plus-value par rapport au marché construite avec les différents partenaires », souligne l’éleveur. Autre intérêt pour lui : « Fournir des porcs de qualité en filière courte. »

Lin dans l’alimentation, arrêt de la castration…

Le cheptel est conduit en 5 bandes avec un sevrage à 21 j. Les 4 500 porcs produits sur la ferme chaque année sont tous orientés dans la filière. Le cahier des charges exige une alimentation Bleu Blanc Cœur (du lin est notamment donné en engraissement), l’absence d’antibiotiques après 42 jours et un plan de progrès sur le bien-être animal. Et, depuis octobre, la castration a été arrêtée. « Nous avons alors fait le choix d’augmentation la surface par mâle. » La performance est au rendez-vous avec 26,2 porcs produits/truie/an et un IC de 2,68. L’élevage est autonome en céréales et dispose d’une Faf. La SAU de 240 ha comprend 80 ha de blé, 50 ha de maïs, 45 ha d’orge, 25 ha de colza, 8 ha de soja, plus des prairies.

« Créée il y a 5 ans, la filière compte une cinquantaine d’éleveurs fournissant 3 000 porcs par semaine. L’objectif est d’augmenter ce nombre à 7 500 -8 000 porcs en 2025 », souligne Henri Cornec, éleveur de porcs à Ploudiry (29), président de l’association Porc Confiance qui réunit les 3 coopératives Eureden, Terrena et Agrial.

Deux abatteurs (Jean Floc’h et Tradival) et de nombreux salaisonniers sont impliqués dans la filière. « Nous allons ajouter de nouvelles références à la vingtaine disponibles dans nos rayons charcuterie libre-service, pour atteindre 46 références en 2025 », précisent les représentants des magasins U. La gamme comprend des jambons, lardons, rôtis, saucissons, poitrine, allumettes…

Agnès Cussonneau


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