Dix hectares, promis à l’agrandissement mais préemptés par la Safer, ont permis à un couple d’horticulteurs de Loire-Atlantique de s’installer à Nostang pour y produire des fruits rouges, des fruits à coques, des pommes, des poires, des kiwis… Les plantations débuteront à l’automne prochain. L’une des parcelles, de 3 hectares, avait retenu l’attention d’un voisin, biologiste à Bretagne Vivante, pour sa biodiversité. « Il nous a contacté pour nous proposer de protéger la prairie par une obligation réelle environnementale (ORE) », indique Guillaume Gendre, « la démarche nous convient dans la mesure où elle permettra de maintenir la biodiversité, de stimuler les auxiliaires et les polinisateurs bénéfiques au verger attenant ». La prairie, entretenue par fauche tous les deux ans, depuis plusieurs années, abrite une population conséquente de la Succise des prés, plante nécessaire à la survie du papillon, le Damier de la Succise, actuellement en nette régression en Bretagne et en France. Les horticulteurs s’engagent à faucher tardivement et à exporter la coupe. Cette parcelle qui comprend une petite zone de lande, un espace humide et une marre, jouxte, en outre, un espace naturel sensible (ENS) et un bois. Stimuler les auxiliaires et les polinisateurs Plus d’une centaine d’hectares en Bretagne L’obligation réelle environnementale (ORE) est un dispositif foncier de protection de l’environnement. « Ce dispositif permet à tout propriétaire de mettre en place une protection environnementale à travers des actions en faveur de la biodiversité », précise Marie-Hélène Philippe, de Bretagne Vivante. Une trentaine de dossiers sont en cours et concernent plus d’une centaine d’hectares en Bretagne. « Nous voulons nous engager sur des espaces relativement grands. Pour le moment, les contrats vont du simple jardin à des surfaces d’une trentaine d’hectares ». Le Morbihan est le département breton avec le plus grand nombre d’ORE. À Nostang, le contrat courre sur 50 ans. « Le contrat, en cas…

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