Vers un partage de l’eau

À l’occasion de son assemblée, le Ceta 35 a mis en avant le thème de l’eau en Ille-et-Vilaine. Le partage de la ressource est un enjeu qui se dessine fortement sur un département qui gagne entre 10 000 et 12 000 nouveaux habitants par an.

20372.hr - Illustration Vers un partage de l’eau
Sur le département, 70 % de l’alimentation en eau est d’origine superficielle. | © 20372.hr

Si les hivers seront davantage pluvieux en Bretagne, les sols vont en parallèle subir plus de sécheresses en été. « Les conditions météo de 2022, année la plus chaude et 2e année la plus sèche en France, seront classiques en 2050. Le Sud de la France va connaître des pertes de rendement conséquentes. Dès à présent, ces zones doivent réfléchir à de nouvelles génétiques estivales, de nouvelles cultures, des récoltes plus précoces… »,a synthétisé Serge Zaka, agroclimatologue, qui avait préparé une intervention pour l’assemblée générale du Ceta 35, le 31 mai à Saint-Germain-en-Coglès (35). La question de la gestion de l’eau va donc se poser davantage à l’avenir. « Des retenues collinaires peuvent être envisagées ainsi que la réutilisation de l’eau. » Les couverts permanents, la limitation du labour, les haies sont d’autres éléments améliorant la rétention de l’eau dans le sol, notamment face à des pluies plus intenses. En Ille-et-Vilaine, le manque d’eau est une crainte.  70 % de l’eau est d’origine superficielle Et les agriculteurs vont devoir partager la ressource en eau avec d’autres usagers tels que les particuliers ou les industries agroalimentaires (IAA). « En Ille-et-Vilaine, le manque d’eau est une crainte. L’alimentation en eau est assurée par 71 captages, 70 % de l’eau est d’origine superficielle (barrages, cours d’eau) et 30 % est d’origine souterraine (puits, forages, nappes, systèmes historiques de drains) », notent Joseph Boivent et Antoine Deconchy, président et directeur du SMG 35 (Syndicat mixte de gestion pour l’approvisionnement en eau potable d’Ille-et-Vilaine, structure fédérant les six syndicats de production d’eau). « Entre 2014 et 2021, les consommations d’eau potable ont été en très forte hausse. Dès 2020, nous constatons un dépassement des consommations prévues en 2030. » Le SMG 35 a été créé il y a une trentaine d’années suite à des années sèches. « Dans le cadre de la révision du Schéma…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article