« De précédents essais menés dans le cadre de Cap protéines sur 2021-2022 avaient permis d’identifier l’avantage des sorghos multi-coupes en été, en comparaison à d’autres types de sorghos ou d’autres espèces telles que le moha ou le teff grass, en l’orientant vers des bovins à besoins alimentaires peu importants », a détaillé Patrice Pierre de l’Idele, lors d’une journée destinées aux éleveurs bovins (lait et viande), sur le thème de l’adaptation aux aléas climatiques des systèmes fourragers, le 5 juillet à la station expérimentale Cirbeef à Mauron (56). Entre deux prairies Les sorghos multi-coupes affichaient des rendements intéressants y compris en été sec (8 à 9 t MS/ha). Initiés en 2023, des essais de pâturage d’un sorgho multi-coupes (variété Piper, semé à 25 kg/ha) sont menés sur la station. « Ils sont positionnés derrière une vieille prairie qui sera réimplantée en octobre. L’objectif est de réaliser 2 à 3 cycles de pâturage sur l’été. » Cette année, le sorgho a été semé le 29 mai. Suite à des dégâts de limaces, certaines zones ont été sursemées ou resemées mi-juin. Attention à la toxicité « Une vigilance s’impose sur la toxicité du fourrage (présence de dhurrine) quand il est trop jeune. Il faut attendre une hauteur de 60 cm minimum avant de faire entrer les animaux sur la parcelle. Avec un topping (24 heures avant la consommation), on atténue la toxicité. La concentration en dhurrine est par ailleurs plus forte en milieu de journée. »Il ne faut pas attendre non plus que le fourrage soit trop haut, car il perd en valeur. En 2023, les valeurs sur plante entière, à une hauteur de 75 cm, étaient élevées, à 16 % de MAT et 0,9 en UF. « La valeur des tiges en énergie est bonne. Mieux vaut rationner (fil avant) pour ne pas gaspiller la ressource, le piétinement pouvant entraîner de fortes pertes qui…
En été, le sorgho pâturé tire son épingle du jeu