C’est l’été. Et l’été est propice à – un peu – de prise de hauteur dans la légèreté. Pour ce 1er épisode estival, prenons de la hauteur avec la légèreté… d’une plume. C’est-à-dire avec les oiseaux dont de nombreuses espèces sont associées aux pratiques agricoles et particulièrement à l’élevage.
Les espaces ouverts, c’est-à-dire les champs, sont en effet nécessaires à l’alimentation de certaines espèces d’oiseaux. À commencer par l’hirondelle rustique qui « danse gracieusement parmi les géantes placides » pour capturer ses proies et déparasiter les bovins.
Un mutualisme écologique inféodé à un écosystème façonné par les humains
Cette interaction entre deux espèces par laquelle les deux partis tirent un bénéfice tient du mutualisme écologique inféodé à un écosystème façonné par les humains. Autrement dit, les hirondelles se nourrissent des mouches qui se multiplient en présence d’animaux, tandis que les bovins bénéficient d’une réduction des parasites, ce qui améliore leur confort et bien souvent leur santé. Sans animaux élevés dans les champs, les populations d’hirondelles seraient plus confidentielles dans nos campagnes bretonnes faute d’espaces propices à une chasse abondante. Des études comparatives, évaluant la densité d’insectes entre les prairies et les champs de céréales, montrent en effet que les prairies abritent une plus grande diversité et une densité plus élevée d’insectes que des champs de grandes cultures. Car les prairies fournissent un habitat plus complexe et diversifié, avec une végétation variée, des micro-habitats et des conditions de sol qui favorisent une plus grande variété d’espèces. Par exemple, une étude disponible sur SpringerLink, la collection en ligne la plus complète au monde de revues scientifiques, montre que les prairies, notamment les prairies gérées par pâturage, ont une biomasse d’insectes plus élevée que les champs de céréales.
