Corinne Gombert a récemment réalisé une reconversion professionnelle en renonçant à son métier de coiffeuse suite à des problèmes à un bras causé par les gestes répétitifs pour devenir avicultrice. « Pour autant, je ne suis pas étrangère au monde agricole, mon frère a repris l’exploitation laitière familiale et mon mari est producteur laitier. Cette installation est le fruit de deux années de réflexion durant lesquelles j’ai rencontré différents groupements pour finalement décider de monter mon projet de construction d’un bâtiment avicole avec le groupe Michel en mars 2023. »
Un engagement de 15 jours de vide sanitaire maximum
Après avoir visité des élevages en poules pondeuses, repro et label, elle s’est orientée sur la construction d’un poulailler en volaille de chair avec jardin d’hiver sur la commune de Saint- Jean-de-la-Haize (50). « Nous avons visité des bâtiments avec jardin d’hiver d’un seul côté et des 2 côtés. Mais c’est plus intéressant de le mettre sur un seul côté car cela diminue le coût de construction. Il est aussi plus grand ce qui facilite le curage du fumier entre 2 lots. Aujourd’hui, le jardin d’hiver fait 50 % de la surface de la salle d’élevage contre 40 % auparavant », explique Yann Michel, technico-commercial volaille pour les établissements Michel. La salle d’élevage fait 1 350 m2 et le jardin d’hiver 675 m2. Sur la surface totale de 2 025 m2 il y aura une densité de 15 poulets/m2 et de 5,25 dindes/m2. C’est un poulailler polyvalent. « Aux établissements Michel nous avons un engagement avec les éleveurs qui ont construit ou rénové sur la rotation et sur la durée d’amortissement. Nous garantissons au minimum 2,6 lots de dinde par an ou 6,3 lots de poulet. Cela revient à 15 jours de vide sanitaire entre 2 lots ce qui rassure les porteurs de projet et les banques », précise Yann Michel.
Un poulailler peu énergivore
Ce poulailler stato-dynamique est peu énergivore, il a été placé en haut d’une butte pour que la ventilation statique se fasse parfaitement bien. Il est équipé de 6 turbines de 40 000 m3/heure en pignon et de la brumisation pour faire face aux coups de chaleur.
« Nous arrivons à atteindre les mêmes résultats techniques en ventilation statique qu’en dynamique avec des charges d’électricité divisées par 5. De plus, ce type de bâtiment est plus facile à prendre en main qu’un dynamique pour un éleveur qui débute dans la production », conclut Yann Michel.
Nicolas Goualan
215 500 € d’aides sur un investissement de 547 000 €
L’investissement total pour la construction de ce poulailler avec jardin d’hiver est de 547 000 €. Le groupe Michel a apporté une aide à l’investissement pour construction neuve de 40 500 € (30 €/m2). Il y a aussi une plus-value sur le prix de reprise de la volaille. L’éleveuse a réalisé une demande d’aide NAI (Normandie agriculture investissement), ex PCAEA, qui est de 40 % plafonnée à 400 000 €, soit pour le projet un montant de 160 000 €. Enfin, le Département verse aussi une aide nouvel agriculteur de 15 000 €.