De plus en plus de choucas à Questembert

Les agriculteurs touchés par les dégâts des choucas sont invités à déclarer et surtout chiffrer les dégâts occasionnés afin de permettre d'appuyer les demandes de dérogation.

Deux agriculteurs dans un champ de maïs - Illustration De plus en plus de choucas à Questembert
Sylvain Stevant et Aurélien Le Cadre, samedi 29 juin, dans une parcelle resemée, à Questembert.

La dérogation autorisant la destruction de 1 500 choucas des tours dans le Morbihan ne suffit plus. Du moins à en croire les nombreux témoignages d’agriculteurs qui souhaiteraient, de plus en plus, une évolution de la réglementation. Des dégâts sont signalés un peu partout dans le département. Les attaques de champs de maïs sont régulières depuis 3 à 4 ans dans le secteur de Questembert. Sylvain Stevant et Frédéric Le Guernec, producteurs laitiers, ont respectivement ressemé 2 hectares et 4 hectares, début juin. « Il y a bien sûr le coût et le temps passé mais surtout la baisse de rendement que l’on peut craindre », indiquent les éleveurs. Toutes les parcelles attaquées n’ont pas été resemées et les premiers semis étaient déjà tardifs en raison des conditions météorologiques. À proximité des lotissements, les effaroucheurs sonores n’ont pas pu être utilisés. Les parcelles d’Aurélien Le Cadre, proches du centre d’enfouissement des déchets de la Vraie Croix, ont également été visitées : « En bio, je sème assez profond pour pouvoir passer la herse étrille et la bineuse mais les oiseaux cassent les tiges en essayant de trouver les graines ». L’un de ses voisins a resemé une parcelle de 2 hectares le 22 juin.

Toutes les parcelles attaquées n’ont pas été resemées

Sur l’appli « Signaler dégâts faune sauvage »

« Il faut absolument déclarer les dégâts », indiquait Franck Pellerin, secrétaire général de la FDSEA, lors d’une réunion du syndicat, à Priziac, la semaine dernière, où des dégâts ont également été signalés, « même si ça ne vaut pas demande d’indemnisation, ce sont autant d’éléments pour l’administration. À terme, cela permettra d’obtenir une autorisation pour prélever plus de volatiles ». Elle peut être réalisée via l’application Smartphone « Signaler dégâts faune sauvage ». Le syndicat souhaite qu’un représentant agricole soit en lien avec un chasseur référent par territoire, afin d’accélérer les procédures lors des ravages (toutes espèces). En 2023, 105 déclarations de dégâts imputés aux choucas ont été déposées en Morbihan (sur maïs, légumes…). Parallèlement à ces déclarations, une vingtaine d’interventions par tirs ont été déclarées auprès de la DDTM par les intervenants agréés.

La majorité des choucas des tours nichent dans des cavités du patrimoine bâti. Ils seraient 9 000 couples dans le Morbihan, 44 800 en Finistère, 23 850 en Côtes d’Armor et 8 350 en Ille-et-Vilaine.

Bernard Laurent

5 000 sangliers ont été prélevés dans le Morbihan

En 2023, 5 200 sangliers ont été prélevés dans le Morbihan, 800 de plus qu’en 2022 (1 300 en 2013). Un chiffre qui ne cesse de croître et dont la courbe suit un chemin parallèle à celui des indemnisations réclamées aux chasseurs. Depuis l’an dernier, le piégeage (cages ou filets) est autorisé, comme la chasse à l’affût (sous conditions), mais ces méthodes sont peu prisées des chasseurs. Une dérogation a été obtenue pour chasser en avril et mai (extension de la période de chasse).


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