La biosécurité à l’assaut du piétin

S’il est impératif d’intervenir dès les premiers symptômes, compte-tenu de la contagiosité très importante du piétin, la prévention est la règle d’or pour se prémunir de traitements longs et fastidieux.

20915.hr (1) - Illustration La biosécurité à l’assaut du piétin
Pour Pierre Autef, il faut réformer les animaux chroniques pour faire baisser la pression 
et la circulation de D. nodosus et sélectionner les animaux les plus résistants.

20 % des cas de boiteries sont liés au piétin. C’est une maladie ancienne, déjà citée dans les textes dès le XVe siècle, engendrant des pertes économiques importantes dans les élevages ovins : « 20 % de production laitière en moins, une alimentation de fin de gestation perturbée qui va affecter le transfert de l’immunité passive induisant des maladies infectieuses sur agneaux, des retards de croissance, des brebis infertiles, des réformes subies et surtout du temps de travail… », rappelle Pierre Autef, vétérinaire à Bellac, lors d’un webinaire sur les boiteries organisé par le Ciirpo.Parer dans un endroit propre et facile à nettoyer Quelles sont les mesures de prévention ?« Si on a 20 % des animaux qui boitent, on peut penser que 80 % ont des lésions… », recadre le spécialiste ovin. Afin de mieux combattre, et surtout de prévenir cette maladie, il faut donc agir tout d’abord sur la biosécurité. « Pour le piétin, il n’y a pas le choix, il faut réformer les animaux chroniques pour faire baisser la pression et la circulation de D. nodosus et sélectionner les animaux les plus résistants. » Après traitement, le vétérinaire conseille de surveiller toutes les 3 semaines les pieds des animaux, de les identifier et de les réformer à la 3e rechute.Rigueur lors des achats d’animauxDe plus, à l’achat des animaux, il faut vérifier les 4 pattes de chaque individu. « Au-delà de l’expérience, de l’œil de l’éleveur et de l’odeur de putréfaction caractéristique de la lésion, il existe dorénavant un test PCR pour diagnostiquer la présence et la virulence des bactéries, qui peut être intéressant lors d’achat d’animaux avec des résultats sous 15 jours », conseille le vétérinaire. Avant de rappeler que les animaux achetés doivent aller en quarantaine avant de les introduire dans le troupeau pour vérifier…

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