Le chevreau rend chèvre la filière

Les éleveurs caprins bretons, en circuit long ou en circuit court, veulent se structurer pour trouver un débouché pérenne à leurs animaux, notamment les jeunes mâles.

2 chevreaux - Illustration Le chevreau rend chèvre la filière
Les naissances, groupées, ne facilitent pas l’écoulement des chevreaux à la consommation.

De nombreux éleveurs rencontrent des difficultés pour valoriser leurs chevreaux. Les engraisseurs, dans l’Ouest, se font rares. Un seul persiste, ne laissant guère de choix aux éleveurs. « On les vend 1 à 2 euros la tête, à 7 jours, quand ils savent boire tout seuls », déplorent les éleveurs. Une misère… Certains font le choix de les élever car, « le travail le plus important est fait dans la première semaine de vie ». Problème, l’abattage en Bretagne est onéreux (et parfois éloigné) : 37 euros par tête à Vannes, soit deux fois plus que dans les autres régions françaises. Beaucoup se débrouillent, ensuite, pour découper puis vendre de la viande ou des produits transformés, en direct. À l’initiative de la FDSEA du Morbihan, quelques producteurs se sont retrouvés récemment chez Thomas Clivio, à Locqueltas (56), pour évoquer une situation qui les affecte économiquement et nuit à l’image de la filière. Certains d’entre eux s’engageraient volontiers à engraisser leurs petits mâles pendant deux mois, à condition d’avoir un débouché pérenne. Un soutien politique est nécessaire L’exemple de la Drôme Dans le département de la Drôme, où la production de lait de chèvre est forte, une filière s’est structurée progressivement. Les éleveurs s’y retrouvent. « Il y a 20 ans, il n’y avait aucun dialogue entre éleveurs et abatteurs », indique Valérie Beroulle, technicienne au syndicat caprin de la Drôme, qui compte 125 adhérents. « Les chevreaux ne valaient rien ». Depuis une douzaine d’années et l’obtention d’un soutien financier de la Région, un gros travail a été réalisé autour de la valorisation de la viande de chèvres et de leurs petits mâles. « Dans un premier temps, les éleveurs se sont regroupés, toutes tendances syndicales confondues. Ils ont négocié avec les abatteurs pour qu’ils acceptent d’abattre leurs animaux. Ils ont sollicité la Région pour obtenir des aides. Ces financements ont permis…

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